10%: c’est la part du temps qu’occupe Netflix sur les téléviseurs aux États-Unis, sur un total estimé à 100 millions d’heures par jour. La firme de streaming a annoncé le chiffre lors de son rapport trimestriel publié en début de semaine, notant que son principal concurrent en Amérique n’était plus HBO ou Hulu, mais… le jeu vidéo Fortnite, qui occupe le temps libre de millions de jeunes (ou moins jeunes) gamers et gameuses.
Ces résultats, qui peuvent impressionner a priori, n'ont pas séduit les analystes. Le verdict de Wall Street ne s'est pas fait attendre: le titre a, depuis, légèrement dévissé. Au rang des semi-bonnes nouvelles, Netflix a annoncé que son chiffre d’affaires continuait de croître (4.187 milliards de dollars, soit 3.689 milliards d'euros au dernier trimestre 2018, en hausse de 27% par rapport à la même période de 2017), mais qu’il avait manqué de peu leur objectif précédemment affiché (4.199 milliards de dollars soit 3.699 milliards d'euros).
Le nombre d’abonnées et d'abonnés a quant à lui explosé jusqu'à dépasser les attentes de l'entreprise: le nombre d'usagers de la compagnie atteint désormais 139,26 millions avec une augmentation de 25.9% en 2018, plus importante encore que celle de 2017, qui s'élevait à 24.2%.
Prise dans une course contre une concurrence qui s’annonce rude, avec l’arrivée prochaine de Disney+ notamment, Netflix continue de «brûler du cash» sur ses productions maison. Mais ces dépenses massives devraient décélérer en 2019. Seul l'avenir dira si elles seront compensées par l'augmentation du tarif de l'abonnement annoncé juste avant la publication des résultats trimestriels.
Netflix donne enfin ce chiffre qui donne le tournis –sans doute plus aux exploitantes et exploitants de salle et producteurs de films qu’aux autres: selon la firme, chiffre donc invérifiable, le plutôt médiocre Bird Box aurait été vu par 80 millions de foyers (57% des abonnés mondiaux) lors de ses quatre premières semaines en ligne.