Il est peu, très peu probable que fouiller dans vos vieilles boîtes conservées précieusement derrière une vitrine blindée ou dans vos cartons négligemment emballés lors d'un déménagement à la fin des années 1980 vous permette de retrouver ce genre de trésor inespéré.
Un Américain vient ainsi de battre le record historique de prix de vente d'un jeu vidéo d'origine, avec l'enchère d'une valeur d'un peu plus de 100.000 dollars (plus de 88.000 euros) portée sur une version rare et dans un état absolument parfait de la toute première version de «Super Mario Bros.» sur la vieille Nintendo Entertainment System, également connue sous le nom de NES, ou de Famicom au Japon.
Patrimoine geek
Patron d'une entreprise spécialisée dans la cotation de ces petites choses, Deniz Kahn a expliqué à Ars Technica, qui consacre un long article à la question, que cette cartouche récemment vendue était «la seule copie connue de ce dont on peut parler comme le jeu le plus important dans l'histoire de Nintendo. Il se raconte qu'il existe une autre version quelque part, mais ce sont des on-dit, je n'en ai aucune preuve». Kahn parle d'un «Graal», revendu par un fameux collectionneur de jeux encore sous emballages, qui a tenu à conserver son anonymat.
Cette vente souligne la patrimonialisation grandissante de cet art encore jeune. Création d'Ubisoft, déclinée depuis en un dessin animé qui a notamment séduit l'immense marché des jeunes chinois, les Lapins Crétins se sont ainsi récemment offert un bout d'histoire française en entrant au Musée Grévin, de manière permanente.
La Cité des sciences et de l'industrie a, de son côté, doté le jeu vidéo d'un espace permanent de 700 m2 qui servira également d'espace de recherche. «Le jeux vidéo représente un domaine de recherche important pour tout ce qui est usage du numérique, interaction avec l'image sur écran, rapport de l'homme à la machine, économie de l'attention», a expliqué Bruno Maquart, président d'Universcience et responsable de la strucure.
Les jeux présentés n'arrivent ainsi pas seuls, mais accompagnés d'un système d'analyse en temps réel des réaction des joueurs et joueuses, alimentant anonymement une base de donnée dans laquelle les chercheurs et chercheuses pourront puiser pour leurs prochaines exploration de cette matière encore très neuve.