2,2 millions: c’est, en tonnes, la quantité de fromage sortie des usines et laiteries artisanales du plus gros producteur européen. Le général de Gaulle, qui aimait tant pester en gouvernant «un pays où il existe 258 variétés de fromage», serait probablement chafouin d’apprendre qu'un tel volume de production ne vient pas de la France –qui plafonne à 1,9 million de tonnes et prend la seconde place de ce podium fromager attribuée par Eurostat–, mais de son voisin allemand.
L’occasion, pour celles et ceux qui n’y ont jamais goûté, de découvrir quelques merveilles germaniques et fermentées parmi lesquelles l’allgäuer emmentaler, le butterkäse, le handkäse, le hopfenkäse ou le nieheimerhopfenkäse, le mondseerschachtelkäse, le radolfzeller voire le pinzgauerbierkäse. La liste serait trop longue à énumérer et nous sommes sans doute passés à côté des meilleurs: la rédaction de korii. avoue sans complexe sa connaissance très limitée du sujet.
Les vaches européennes n’ont pas chômé: toujours en 2017, il aura fallu 17,4 millions de tonnes de lait écrémé et 58,1 millions de tonnes de lait entier pour produire, dans l’ensemble des États de l’Union européenne, un total de 10,2 millions de tonnes de fromages divers, à pâte molle ou dure, à trous ou persillés.