Dans votre canapé, vous jouez avec quelques camarades à FIFA, à NBA 2K19 ou à Fortnite, pour la gloire et le fun. Dans une salle immense bourrée de gamers et de gameuses remontées comme des coucous, d'autres s'affrontent entre équipes professionnelles et pour des sommes folles sur Rainbow Six. Entre les deux, la compétition personnelle et le jeu professionnel, il n'y a rien.
Un FIFA à 500 dollars
Du moins, il n'y avait rien, jusqu'à l'émergence il y a quelques années de Players' Lounge. Née à New York alors que ses fondateurs essayaient d'organiser des tournois monétisés de FIFA dans des bars, la start-up s'intéresse aux joueurs et joueuses qui souhaitent pimenter leur gaming en misant quelques dollars sur leurs performances, sans avoir pour autant l'intention de devenir pro.
Après avoir dégoté un ou une adversaire d'un niveau similaire, il est possible de miser une somme allant de 2,5 à 500 dollars [de 2,2 à 445 euros] sur sa victoire –autant dire que les buts de dernière minute arrachés un peu n'importe comment à FIFA peuvent sacrément gagner en intensité dramatique. Au passage, Players' Lounge prend 10% des sommes pariées.
La plateforme, légale dans la plupart des États américains mais posant encore quelques vastes questions (quid de la triche, des paris illégaux, de la justice du matchmaking?), intéresse logiquement les investisseurs: elle vient de boucler un confortable tour de table de 3 millions de dollars [2,7 millions d'euros], qu'elle consacrera à son développement.
Parmi les investisseurs, quelques têtes brillantes de la Silicon Valley et une véritable star: selon Techcrunch, Drake fait partie des personnes ayant parié sur la start-up –avant peut-être de miser sur ses propres talents de joueur lors de matchs de Fortnite ou Super Smash Bros. Ultimate.