88 dollars par mois, soit environ 78 euros, c'est la somme qu'il faudra débourser chaque mois pour s'abonner à Nuuly, nouveau service proposé par la marque américaine de prêt-à-porter Urban Outfitters, fondée en 1970.
Tournant le dos à la fast fashion, tendance écologiquement catastrophique consistant à vendre ou acheter de nouveaux oripeaux en permanence, surfant à l'inverse sur les désirs plus durables de mode circulaire, Nuuly sera dirigé par le fils du créateur de la firme, David Hayne.
Fais tourner, fais tourner
Le principe est simple: chaque mois, l'abonné·e recevra une boîte de six vêtements, choisis dans le catalogue d'Urban Outfitter mais pouvant également provenir de marques extérieures comme Levi's, Wrangler, Reebok, Gal Meets Glam, Fila ou Naadam. Une fois les vêtements portés à sa guise, il ou elle pourra les renvoyer pour, le mois suivant, recevoir de nouvelles fringues.
Les vêtements portés ne seront donc pas accumulés au fond d'une armoire ou mis au dépotoir après usage. Ils seront lavés et traités par Nuuly, puis remis en circulation dans la boucle d'abonné·es. Et si la location mène à un amour indéfectible, les client·es pourront simplement acheter le produit en question.
«Nous ne pensons certainement pas que les clients vont simplement arrêter de procéder à des achats», a pris soin d'expliquer David Hayne au Wall Street Journal, sans doute soucieux de ne pas brusquer un business ayant réalisé 864 millions de dollars de chiffre d'affaires au premier trimestre 2019 mais dont le cours boursier est en souffrance.
«Un achat a du sens pour les objets dont vous êtes certains de vous servir souvent; la location est logique quand on veut simplement essayer quelque chose», a-t-il ajouté, précisant qu'il visait 50 millions de dollars de chiffre d'affaires pour Nuuly dans sa première année d'existence.