Qui croire? En octobre 2019, Morgan Stanley mettait du baume au cœur des détenteurs et détentrices d'actions Apple: la banque américaine estimait que l'arrivée de la 5G et le développement de la branche services du géant californien allaient faire exploser le cours de son action en 2020, avec la prédiction d'une hausse de 20%.
Quelques mois plus tard, Goldman Sachs refroidit vivement les ardeurs. D'après son stratégiste en chef David Kostin, les excellentes performances boursières de 2019 ont poussé quelques actions vers une forte surcote, et notamment celle d'Apple.
Marché trop optimiste
L'indice S&P 500, sorte de CAC 40 élargi américain, pourrait en 2020 ne croître que de 5%, contre une augmentation exceptionnelle de 23% en 2019. Le secteur de la tech a largement porté cette forme olympique, représentant à lui seul 32% de la hausse.
Symbole d'un marché très optimiste, la valeur de l'action Apple a presque doublé en douze mois. C'est trop, beaucoup trop, juge David Kostin, qui pointe un marché généralement plus volatile et mou: il prévoit que les profits de l'entreprise de Tim Cook grimperont à un rythme bien plus lent que ce qu'espère Wall Street.
La sanction est sévère. Selon la note que le financier a envoyé à sa clientèle, l'action Apple pourrait en 2020 perdre 35% de sa valeur au 31 décembre 2019.
Elle ne sera sans doute pas la seule: elles aussi surévaluées, les actions de Seagate, Macy's, Walgreens Boots Alliance ou Nordstrom pourraient accompagner Apple dans son dévissage.