Après avoir révolutionné le monde de la téléphonie, Apple pourrait bouleverser celui de la santé. C'est du moins ce que suggère un rapport de la banque Morgan Stanley, estimant que le secteur médical pourrait faire une entrée remarquable dans l'ère technologique grâce à la multinationale américaine. Avec 900 millions d'iPhone et 23 millions d'Apple Watch, l'entreprise a d'ores et déjà un avantage économique de poids.
An Apple a day keeps the doctor away
Toujours d'après Morgan Stanley, l'accent pourrait être mis sur l'accès et le suivi de nos «health data». Nos dossiers médicaux, nos ordonnances ainsi que nos résultats d'analyses en laboratoire pourraient être conservés directement sur le cloud et consultables depuis notre smartphone. Apple, qui a forgé son empire sur la création de plateformes (iTunes, App Store), pourrait ainsi créer le premier App Store médical. Est aussi présagée la conception de logiciels spécialisés à destination de la recherche pour accompagner les équipes de scientifiques dans leurs travaux.
Mais le grand bouleversement à venir concernerait les objets connectés. Les fonctionnalités «santé» de l'Apple Watch devraient être étendues: prise de la température, mesure de la pression sanguine ou du niveau de glucose dans le sang. Les hôpitaux pourraient également être fournis en outils technologiques. Tous les acteurs du secteur médical seraient ainsi concernés. Morgan Stanley va même jusqu'à imaginer que l'Apple Watch soit un jour couverte par nos assurances –certaines, aux États-Unis, utilisent déjà l'objet pour motiver leurs client·es à faire un peu d'exercice.
La course à la santé connectée
Apple n'est pas la seule entreprise à se lancer dans l'aventure. Les géants Amazon et Google investiraient déjà sur le créneau. Mais la semaine dernière, Apple a frappé fort en débauchant Ian Goodfellow.
Cet expert de l'intelligence artificielle, l'un des plus réputés, travaillait jusqu'alors pour Google. Si d'autres pistes sont évoquées, notamment les véhicules autonomes sur lesquels les équipes de Tim Cook travaillent également depuis des années, l'arrivée de ce crack de 34 ans au département des «projets spéciaux» laisse augurer de grandes avancées en matière de santé connectée.