Il vous en coûtera la modique somme de 1 euro pour six mois (puis 6,90 euros par mois indique un tout petit texte en dessous de l'annonce). Un mois gratuit sur Netflix. Un an pour Amazon Prime. HBO, Twitch ou Spotify... les sites qui proposent un essai gratuit sont nombreux.
Si nombreux d'ailleurs qu'il est très facile d'oublier ceux avec lesquels vous avez contracté. Jusquà ce que, un beau matin trois mois plus tard, vous vous réveillez délesté des 80 euros qui ont été débités de votre compte en banque pour un abonnement obscur à un service que vous avez finalement utilisé deux minutes. Oups.
Une application vous propose d'en finir avec les essais gratuits qui nécessitent vos coordonnées bancaires et ne se rappellent jamais à votre bon souvenir. DoNotPay a mis en place un service, Free Trial Card, qui se charge de vous fournir un email et un numéro de carte valide afin de vous inscrire. Votre souscription se verra annulée automatiquement à la fin de cette période gratuite.
Cartes virtuelles
«L'idée de ce produit m'est venue quand je me suis rendue compte que j'étais débité de 21,99 dollars pour un abonnement à la salle de sport souscrit un an auparavant et que je n'utilisais jamais», raconte Joshua Browder à Wired, le créateur de DoNotPay du haut de ses 22 ans.
Le fonctionnement est simple. Free Trial Card vous envoie un e-mail lorsque vous souscrivez à l'essai et un autre lorsque celui-ci arrive à sa fin: si vous souhaitez continuer d'utiliser le service, il vous suffit de remplacer le numéro de carte bleue virtuelle par celui de votre carte de crédit personnelle.
DoNotPay utilise de vrais numéros de cartes bancaires. Browder et son équipe peuvent créer des cartes temporaires à l'infini. Ce service est proposé par les banques à certaines entreprises qui réalisent des transactions pour des tiers. L'activité principale de DoNotPay est d'opérer en tant qu'agent financier.
Si vous voulez faire un paiement ou un retrait sur lesquels votre banque prend des frais que nous ne voulez pas payer, l'entreprise se charge de réaliser la transaction à votre place en générant une carte virtuelle et en payant avec son propre compte –après avoir prélevé le vôtre, dont vous aurez communiqué les coordonnées en amont.
Zone grise
Si cette première activité est parfaitement légale, Browder se risque à naviguer en zone grise en ce qui concerne Free Trial Card. Le jeune entrepreneur a par exemple refusé de mentionner le nom de sa banque à Wired car celle-ci n'est pas au courant qu'elle permet à ce service d'exister.
«Ils pourraient fermer [Free Trial Card] si je donnais leur nom, explique Browder. Notre accord est d'agir comme un agent pour des clients sur des payements divers et variés. Ils ne connaissent pas l'existence de Free Trial Card.»
Les petits malins qui voudraient utiliser la carte afin d'acheter une paire de baskets peuvent abandonner l'idée d'office. Une intelligence artificielle vérifie toutes les transactions et est capable de dire si vous vous inscrivez pour un essai gratuit ou pour effectuer un véritable achat: dans ce cas, la carte est immédiatement déclinée.