Si vous êtes locataires, vous le savez: au moment de signer le bail de votre futur logement, vous devez impérativement pouvoir fournir, au propriétaire ou au bailleur, une preuve que vous avez bien contracté une assurance habitation. L’assurance habitation du propriétaire non-occupant, elle, n’est pas toujours obligatoire. Pourtant, tout comme l’assurance dommage-ouvrage, elle est vivement conseillée.
Louer en toute tranquillité
Céline et Thomas, ainsi que leurs deux enfants, ont la chance de vivre dans la demeure familiale dont ils ont hérité. A quarante ans, ils ont décidé d’investir en achetant un studio dans la grande ville voisine, Saint-Etienne, où le bien est particulièrement recherché par les étudiants en quête de location.
Dès l’achat, ils ont souscrit une assurance habitation pour les propriétaires non-occupants (PNO). Leur bien n’est pourtant pas situé au sein d’une copropriété, seul cas de figure où il faut au moins souscrire une assurance responsabilité civile.
«Le problème que l’on voulait éviter, explique Thomas, c’était que le locataire qui avait souscrit une assurance au moment de la signature du bail, ne la renouvelle pas ensuite. Plutôt que de devoir demander tous les ans au locataire une preuve qu’il est assuré, nous avons opté pour cette sécurité.»
De nombreux avantages
Dans leur entourage, un couple de retraités, Chantal et Laurent, est également propriétaire d’un appartement de type T2 dans la même ville, mais en copropriété. Leur assurance PNO leur a rendu de fiers services.
«On a eu un dégât des eaux, et ceci à un moment de bascule où je ne louais le bien à personne, se souvient Laurent. J’ai pu faire intervenir quelqu’un très rapidement et je n’ai pas eu à me poser de question sur les responsabilités». Il y voit d’autres avantages: «Tous les problèmes liés aux parties communes sont couverts, notamment si, par exemple, il y a un incendie.»
Certains dommages, même provoqués en présence du locataire, ne sont pas à la charge de celui-ci. «Si une porte-fenêtre se casse, ou, comme dans mon cas, si on loue un appartement semi-meublé, cela permet de se sentir encore plus en sécurité», souligne Thomas.
Bien sûr, certaines des garanties mises en avant par les deux couples ne sont parfois qu’optionnelles, selon les contrats d’assurance. Il n’empêche que les garanties offertes incitent à souscrire. Dont une dernière, qui n’est pas citée dans le cas concret des deux propriétaires interrogés: en cas de sinistre important, les loyers sont maintenus.
Prévenir les risques en cas de travaux
Céline, Thomas, Laurent et Chantal ont acheté dans de l’ancien. Ce n’est pas le cas de tous. L’achat sur plan, ou dans le parc immobilier neuf, présente des avantages au niveau de l’investissement, mais peut mettre le néo-propriétaire en face de problématiques nouvelles.
Souscrire une assurance dommage-ouvrage peut se révéler obligatoire si des travaux susceptibles de provoquer des dommages importants sur le gros œuvre ou mettant en péril la solidité de l’habitation sont effectués. Cette assurance permet de se retourner contre l’entrepreneur chargé des travaux en cas de problèmes ou de malfaçons, particulièrement si la solidité de l’habitation est menacée.
Avec une telle assurance, le propriétaire a la chance d’être immédiatement indemnisé des travaux de réparation. Et ce pendant dix ans, sans attendre une éventuelle décision de justice.
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