Le gouvernement britannique assure qu'il fonctionnera dès le mois de décembre mais, selon Logistics UK, il ne sera pas opérationnel avant avril. Le 31 décembre prochain, Londres quittera le marché commun et les contrôles douaniers entreront de nouveau en vigueur. À Kent, point d'entrée vers le port de Douvres, 10.000 camions transitent chaque jour.
Le Smart Freight System est donc sensé éviter des files d'attentes interminables aux frontières. Concrètement, c'est un portail web qui permet aux professionnel·les du transport de vérifier qu'ils disposent des bons documents pour acheminer leurs marchandises, afin de ne pas rester bloqués à la frontière avec leurs camions.
«La perspective, pour les entreprises, d'être obligées d'utiliser un nouveau système informatique afin de traiter des milliards de livres sterling d'exportations avant qu'il n'ait été entièrement testé a poussé le secteur [logistique] à alerter sur un risque de chaos», explique Bloomberg.
Compte à rebours
Le site du Smart Freight System est actuellement toujours en bêta. Le cabinet de Boris Johson, droit dans ses bottes, confirme qu'il est en cours de test, mais jure ses grands dieux qu'il sera bien prêt et fonctionnel dès janvier.
«Découvrir, à seulement quatorze semaines, qu'il n'y aura pas de solution prête et réalisable pour les personnes qui acheminent des marchandises vers l'UE est un coup dur pour les entreprises et l'économie britanniques. C'est une terrible déception», tempête Elizabeth de Jong, de Logistics UK.
Le gouvernement Johnson achète actuellement des terrains afin d'y construire des parkings pour les camions refoulés à la frontière. Les professionnel·les qui ne disposent pas des bons documents risquent des amendes jusqu'à 300 livres sterling [327 euros]. Ça devrait bien se passer.