Une image de Xi Jinping au musée du Parti communiste chinois à Pékin le 25 juin 2021. | Noel Celis / AFP

Une image de Xi Jinping au musée du Parti communiste chinois à Pékin le 25 juin 2021. | Noel Celis / AFP

En Chine, les investisseurs se jettent dans les bras du pouvoir

Le coup de poker de Xi Jinping semble porter ses fruits.

Les sanctions chinoises font davantage peur que celles des États-Unis. C'est en tout cas ce qu'on peut déduire des mouvements financiers observés actuellement en Chine. Depuis quelques mois, Xi Jinping sévit contre une série d'entreprises devenues trop importantes. Ces mesures ont causé un branle-bas de combat général chez les investisseurs.

En novembre 2020, le gouvernement a promulgué une série de lois anti-monopole qui ont donné un sérieux coup de frein à des secteurs en train de devenir trop puissants, dont la finance, le jeu vidéo et le e-commerce. Jack Ma, le quatrième homme le plus riche de Chine et PDG du géant Ant Group (Alibaba) a même disparu de la circulation pendant deux mois après que l'introduction en bourse de son entreprise a été stoppée.

Résultat: effrayés par de potentielles nouvelles sanctions, les investisseurs locaux et étrangers affluent vers les secteurs qui bénéficient encore des faveurs du pouvoir. Le Financial Times rapporte ainsi que le capital-risque placé dans le secteur des semi-conducteurs a plus que quadruplé récemment, pour atteindre les 8,9 milliards de dollars (7,55 milliards d'euros).

La main tout à fait visible du marché

Les semi-conducteurs sont précisément l'un des secteurs hautement stratégiques dans lesquels le pouvoir souhaite investir. Alors que les États-Unis essayent de limiter la mainmise de la Chine sur ce marché, Pékin souhaite produire elle-même 70% de ses puces électroniques d'ici à 2025.

En plus des puces, les capitaux-investissements affluent vers les secteurs des énergies renouvelables, des véhicules électriques et de la conduite autonome. Des marchés sur lesquels la Chine parie son futur.

Si Pékin a donc en partie réussi son coup, ça ne signifie pas forcément que tous les capitaux fuyant les secteurs réprimés sont immédiatement redirigés dans des secteurs stratégiques.

Masayoshi Son, le PDG japonais de Softbank, a par exemple annoncé qu'il suspendait les investissements vers la Chine. D'après Reuters, l'Inde et d'autres marchés émergents ont particulièrement bénéficié de la fuite des investissements.

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