Les entreprises cherchent des lumières, artificielles comme humaines. | Rawpixel via Pixabay
Les entreprises cherchent des lumières, artificielles comme humaines. | Rawpixel via Pixabay

Les cinq métiers de l'IA

KPMG a listé les métiers les plus prisés du secteur, mais les candidatures manquent.

Le géant mondial du consulting KPMG a publié une liste des cinq métiers qu’il considère être les plus prisés dans le monde à croissance rapide de l’intelligence artificielle en entreprise. «Basée sur nos propres projets liés à l’IA ainsi que sur ceux de nos clients, voici la liste des cinq postes en IA que les entreprises doivent songer à créer si elles souhaitent développer leurs compétences en la matière», écrit ainsi Brad Fisher, responsable de l’étude.

Premier d’entre eux, l’architecte. Elle ou il envisage et comprend les besoins, détermine dans quels secteurs de l’entreprise l’intelligence artificielle peut être utilement intégrée puis mesure sa performance.

Second métier, la ou le product manager. Comme l’intitulé de son poste le suggère en termes de ressources humaines, son rôle est de faire le lien entre l’architecte et les organisations, pour identifier les besoins réels et s’assurer d’une bonne implémentation des solutions imaginées.

Troisième fonction, la ou le data scientist. Comprendre, recueillir et traiter les masses de données que brassent les organisations modernes est un savoir particulier nécessaire aux intelligences artificielles, dont les fonctions d’apprentissage sont souvent basées sur l’ingestion et le retraitement algorithmique d’informations.

Quatrième poste, l'ingénieur ou ingénieure en informatique –logique. Bénéficiant d’une compréhension profonde du fonctionnement technique d’une intelligence artificielle, elle ou il permet de donner concrètement vie aux projets des entreprises.

Cinquième et dernier métier, dont il serait dommage de se passer: l'éthicien ou l'éthicienne. Fisher note que les enjeux éthiques et moraux posés par les intelligences artificielles apparaissent au fur et à mesure de leur évolution, et que confier la question du respect des valeurs à une personne dédiée au sein de l'organisation semble être la solution la plus pérenne.

Redéfinition des emplois

Une fois ces rôles identifiés, demeure la question du marché de l’emploi. Brad Fisher estime que la demande risque de longtemps être supérieure à l’offre pour ces nouvelles spécialités, et que la nature même de ces savoir-faire suppose de penser les choses différemment. «Pour résumer, une minorité de ces compétences existent peut-être déjà dans les entreprises, mais une majorité d’entre elles n’existent tout simplement pas du tout», déclare-t-il à Quartz.

Les formations académiques initiales en matière d’intelligence artificielle gagnent du terrain. Et en attendant, «rien ne remplace un ensemble de compétences profondes telles les mathématiques, l’économétrie ou la science informatique». Il n’est pas non plus impossible de «recâbler» les savoir-faire et compétences du personnel en place, ce que font déjà certaines firmes les plus en pointe, conscientes des défis à venir.

Joanne Cash, comportementaliste à la tête de l’entreprise britannique Mind Gym, spécialisée dans la formation continue, explique à Quartz que les intelligence artificielles vont sûrement détruire des emplois, mais également en inventer d’autres –un point intéressant, bien que discutable. «Nous verrons une réduction des besoins en jeunes financiers, par exemple, parce que beaucoup de leurs tâches pourront être automatisées. Le besoin en managers hautement qualifiés devrait en revanche croître, pour superviser ceux qui sont encore en place», avance-t-elle.

Cash pressent enfin que la séparation être humain-machine devrait s’éclaircir plutôt que se brouiller, car les nouveaux jobs seront basés sur «la capacité à la compassion, à l’empathie, à l’intelligence émotionnelle». Autant de qualités dont seul l’être humain dispose –jusqu’au jour où la science-fiction rejoindra le présent et fera passer le test de Turing les doigts dans le nez à toutes ses créatures, de chair et d’os ou bien de câbles et de processeurs.

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