Leur quarantaine est meilleure que votre quarantaine. Les super-riches n'ont pas attendu les consignes officielles pour se mettre à l'abri du coronavirus, explique le Guardian. Au Royaume-Uni, certain·es ont affrété des jets privés vers leurs résidences secondaires, avec médecins et personnel de maison, voire vers des bunkers achetés en cas de catastrophe.
Vivos Group, qui construit des abris anti-catastrophe aux États-Unis, enregistre des ventes en nette hausse depuis le début de l'épidémie. Dans son parc immobilier, Vivos possède par exemple 575 bunkers situés dans un dépôt de munitions abandonné, dans le Dakota du Sud. Mais le marché du survivalisme n'est pas réservé aux riches.
La société Doomsday Prep, elle aussi basée aux États-Unis, propose des équipements pour faire face à la fin du monde: talkies-walkies, armes ou les fameux «bug out bags» (sacs d'évacuation), censés servir de bagages pour un départ en catastrophe. Depuis le début de l'épidémie, les ventes explosent –même son de cloche chez son concurrent Uncharted Supply.
Survivalism goes mainstream
Auparavant, les clients des pros du survivalisme étaient principalement des hommes conservateurs, souvent adeptes de théories du complot. «Si tu voulais simplement savoir quel type de filtre à eau acheter pour ton kit [en cas de tremblement de terre], il fallait fouiller dans une vidéo YouTube où un gars raconte comment Hillary va voler tes enfants», se rappelle John Ramey, fondateur du site ThePrepared.
Aux États-Unis, les chaînes de magasins Pottery Barn et Nordstrom proposent les kits de survie de la start-up Preppi. Recommandée par Oprah Winfrey, Gwyneth Paltrow et prisée des influenceurs et des influenceuses, l'entreprise avait pourtant connu des débuts difficiles. De son côté, la famille Kardashian promeut sur Instagram les kits de survie de l'entreprise Judy, fondée par son ami Simon Huck.
Quid de la France? Pour le moment, l'épidémie semble surtout bénéficier à l'industrie du papier toilette. Quant au salon du survivalisme, il a été annulé... pour cause de coronavirus.