Nestlé, Unilever, Danone. Ces dernier temps, la plupart des géants de l'agroalimentaire assurent faire tout leur possible pour rendre leur gamme de produits plus saine et plus respectueuse de la santé qu'auparavant.
Si la réalité est souvent moins belle que les professions de foi, et que la junk food continue d'être le cœur battant du secteur, les produits végétariens ou orientés vers une nutrition plus saine ont le vent en poupe. Ce sont dans ces gammes que les géants de l'agroalimentaire voient le potentiel de croissance le plus fort –mais pas Ferrero.
Contrairement à ses concurrents, le confiseur italien, toujours dirigé par la famille Ferrero, compte bien rester dans le secteur qu'il l'a rendu multimilliardaire. Alors que l'industrie vante à ses investisseurs des stratégies healthy et plus éthiques, Giovanni Ferrero rachète les branches confiseries larguées par la concurrence.
Croissance au chocolat
Récemment, Ferrero a racheté à Nestlé ses marques de chocolaterie nord-américaines. Il ajoute donc à Kinder et Nutella les marques Crunch, Butterfinger et Baby Ruth. «Ferrero semble heureux d'investir dans le côté sucré du marché, même si le côté sain a meilleure réputation, explique un conseillé financier à Bloomberg. Il ne croît pas aussi vite qu'à une époque, mais c'est encore un marché important.»
Pour ce qui est des initiatives pour la santé des consommateurs, l'entreprise s'en tient à un service minimum. Elle se contente de conseiller à sa clientèle une «consommation responsable» et d'indiquer que «toutes les sortes d'aliments peuvent être consommées et participer à un régime varié et équilibré, sans exclure certaines nourritures, ingrédients ou nutriments».
Stressés et confinés, les consommateurs se sont pendant la pandémie beaucoup tournés vers la comfort food. Résultat, les ventes de Ferrero ont atteint 13,3 milliards d'euros en 2020, une progression de 8% par rapport à l'année précédente.