Ces dernières semaines, le prix du café a grimpé de 25% sur l'InterContinental Exchange (ICE). Alors que la livre [0,45 kilo] coûtait 93 centimes de dollars à la mi-octobre [0,84 euro], elle avoisine désormais 1,173 dollar.
Les prix ont augmenté de 12% sur la seule dernière moitié de novembre. Ils croissent du fait de la diminution de l'inventaire présent dans les entrepôts de l'ICE: le stock a baissé de près de 78.000 sacs en quelques semaines, rapporte le Wall Street Journal.
Ce phénomène est le résultat d'un ralentissement de la production en Amérique du Sud, en proie à un climat anormalement sec. Les récoltes du Honduras, le troisième plus gros producteur mondial d'arabica (un café de meilleure qualité que le robusta), sont particulièrement touchées.
Production la plus faible depuis 2015
Le Honduras n'est responsable que d'un peu moins de 10% de la production mondiale d'arabica. Seulement, son café constitue une bonne partie des stocks certifiés par l'InterContinental Exchange, ce qui lui confère une influence disproportionnée sur les prix.
Ce n'est toutefois pas le seul pays à souffrir de la sécheresse. En novembre, le Brésil et le Pérou ont eux aussi connu des averses moins régulières qu'à l'ordinaire.
D'après l'Organisation internationale du café (OIC), la production globale de café pour 2019-2020 déclinera de 0,9% par rapport à l'an passé, et celle d'arabica de 2,7%. Quelque 95,68 millions de sacs devraient être produits, le volume le plus bas depuis 2015-2016.
C'est une mauvaise nouvelle pour les prix, puisque du côté des consommateurs et consommatrices, la demande est en augmentation partout dans le monde. Toujours selon l'OIC, elle bondira de 3% en Asie et Océanie, de 1,7% en Amérique du Nord, de 1,2% en Europe, de 1,4% en Amérique centrale et de 1,8% en Afrique. Seule celle l'Amérique du Sud devrait stagner.