Joe Biden, lors de la nuit de l'élection présidentielle américaine, le 3 novembre 2020. | Roberto SCHMIDT / AFP
Joe Biden, lors de la nuit de l'élection présidentielle américaine, le 3 novembre 2020. | Roberto SCHMIDT / AFP

L'élection de Joe Biden pourrait faire baisser le prix de votre plein d'essence

Et ce, grâce à l'Iran. On vous explique.

Si l'on exclut la courte période où le prix du baril WTI est devenu négatif, les prix du pétrole sont actuellement au plus bas depuis le début de la pandémie de Covid-19. L'un des facteurs qui contribue à cette situation est la perspective de l'élection de Joe Biden à la tête des États-Unis.

Depuis 2016, Donald Trump a fait le choix d'une confrontation économique et politique avec l'Iran, notamment via des sanctions. Si celles-ci étaient assouplies ou supprimées, elles permettraient potentiellement à Téhéran d'exporter deux millions de barils de brut par jour, ce qui ferait baisser le cours mondial du pétrole.

Les États-Unis trouvaient autrefois leur compte dans un pétrole bon marché. Mais maintenant qu'ils en exportent autant qu'ils en importent, la situation a changé. Quant à l'Arabie saoudite et les monarchies du Golfe, elles ne veulent pas entendre parler d'un pétrole à bas prix.

Pour 100 barils, t'as plus rien

Joe Biden souhaite revenir dans l'accord sur le nucléaire iranien, dont Donald Trump s'est retiré, à condition que Téhéran respecte tous ses engagements. De son côté, la République islamique considère le retrait des sanctions comme un préalable à toute discussion.

L'équation est complexe: s'il est élu, Joe Biden devrait donc restaurer les discussions avec l'Iran tout en évitant un crash pétrolier qui pénaliserait les États-Unis. Pour éviter cela, les think tank American Enterprise Institute et Stratfor ont un plan.

Selon eux, les États-Unis devraient d'abord collaborer avec l'Iran et lever des sanctions dans d'autres secteurs que le pétrole –ou alors de façon très limitée– en échange de quoi Téhéran renoncerait à ses centrifugeuses d'uranium les plus avancées, ou à ses ingérences militaires dans la région, au Yémen, par exemple.

Dans un deuxième temps, lorsque l'économie mondiale et la demande mondiale de pétrole auront repris des couleurs, il sera théoriquement possible d'introduire davantage de brut iranien sur le marché, donc peut-être de payer un peu moins cher le pétrole, et de là, l'essence à la pompe, sans pour autant provoquer un effondrement du secteur.

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