Rira bien qui donnera le dernier. | Frederic J. Brown / AFP
Rira bien qui donnera le dernier. | Frederic J. Brown / AFP

Elon Musk promet 6 milliards de dollars contre la faim dans le monde (mais à une condition)

La provocation de trop?

Cent quarante milliards de dollars, soit la somme effarante de 120 milliards d'euros: c'est ce que la fortune d'Elon Musk, certes boursière et virtuelle, a gagné cette année grâce notamment aux envolées sur les marchés de l'action Tesla.

Désormais très solidement attaché à la première place de l'index Bloomberg des plus grosses valuations personnelles au monde, avec une valeur estimée à 335 milliards de dollars, Musk attire forcément quelques regards envieux.

C'est notamment le cas de David Beasley, patron du Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM). Lors d'une récente interview donnée à CNN, l'Américain demandait ainsi aux ultra-riches –Jeff Bezos était également cité– d'agir pour le bien, et affirmait que 6 petits milliards extraits du magot boursier du patron de Tesla pourraient suffire à sauver 42 millions de personnes d'une mortelle famine.

«Six milliards pour aider 42 millions de personnes qui vont littéralement mourir si on ne fait rien pour elles. Ça n'a rien de compliqué», a expliqué Beasley au média américain.

La fin de la faim

«Chiche!», lui a en substance répondu Elon Musk via son canal préféré, Twitter. À une condition: que le PAM lui explique, sur Twitter également, comment ces 6 milliards de dollars pourraient régler le problème de la faim dans le monde.

«Je vendrai des actions Tesla dans la minute et le ferai», a-t-il affirmé, exigeant un peu plus tard une seconde condition, la traçabilité publique des dépenses engagées avec l'argent investi.

Beasley n'a pas tardé à répondre à Musk. Le patron du PAM a d'abord corrigé le titre de l'article de CNN: un don ponctuel de 6 milliards de dollars ne serait pas suffisant pour venir à bout de la faim dans le monde, mais pourrait «prévenir l'instabilité géopolitique, des migrations de masse et sauver 42 millions de personnes au bord de la famine. Une crise sans précédent et un orage parfait dûs au Covid, aux conflits et au changement climatique».

Dans un second tweet, David Beasley se faisait plus pressant. «Avec votre aide, nous pouvons apporter de l'espoir, établir la stabilité et changer le futur. Parlons: ce n'est pas aussi compliqué que Falcon Heavy, mais il y a trop en jeu pour ne pas au minimum en discuter. Je peux prendre le premier vol pour venir vous voir. Jetez-moi dehors si vous n'aimez pas ce que vous entendez!»

À son tour, Musk répondait en demandant à ce que le plan de dépense du PAM, celui qui a cours et celui qui serait appliqué à ces 6 milliards de dollars, soit rendu public. Il a ajouté que «la lumière est une chose merveilleuse».

Puis l'homme, parfois critiqué pour sa pingrerie, partageait un article sur des exactions commises par des casques bleus gabonais de l'ONU en Centrafrique. Une affaire n'ayant strictement aucun rapport avec le PAM et son action –et peut-être, déjà, un très mauvais prétexte pour se dédire de bravades financières lancées un peu légèrement.

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