Un quart des Européen·nes gonflent le montant de leur salaire lors des entretiens d'embauche, nous apprend un sondage réalisé par Intelligence Group, une entreprise hollandaise spécialisée dans les statistiques et les technologies de l'emploi et du recrutement, et relayé par CNBC.
Si l'on en croit les 60.000 personnes interrogées dans vingt-huit pays du continent, les hommes mentiraient plus que les femmes. Non seulement ils sont 28% à le faire (contre 24% des femmes), mais en plus, ils avancent des chiffres plus éloignés de la réalité. Tous genres confondus, la tendance est d'annoncer une somme entre 15% et 25% plus élevée que le salaire véritable.
Bobards sans frontières
L'Allemagne est le pays où l'on triche le plus (43%), suivi de la Slovaquie (38%) et de l'Autriche (37%), tandis que la Grèce se distingue pour son honnêteté: 74% des candidat·es à un emploi donnent leur vrai salaire au moment de la négociation.
Sur l'ampleur du mensonge, c'est en Bulgarie que l'on prend le plus de libertés: la moitié des personnes qui mentent avancent un montant 20% à 25% plus élevé qu'en vérité.
Reste le cas du Royaume-Uni. On s'y arrange aussi avec la réalité, mais différemment: 9% des candidat·es annoncent un salaire... plus bas, et on négocie moins longtemps que dans le reste de l'Union européenne –où le salaire médian, rappelons-le, s'élevait en 2017 à 16.943 euros (contre 22.095 euros en France).