Des employés de Valeo mettent en place un robot sur une chaîne d'assemblage automobile de l'usine d'Étables, en Ardèche, en 2018. | François Lo Presti / AFP
Des employés de Valeo mettent en place un robot sur une chaîne d'assemblage automobile de l'usine d'Étables, en Ardèche, en 2018. | François Lo Presti / AFP

Les jeunes seront les premières victimes de l'automatisation du travail

À moyen terme, les IA vont remplacer des emplois de bas d'échelle, généralement occupés par les personnes nouvellement arrivées sur le marché du travail.

Cela fait longtemps que les robots et les intelligences artificielles ne sont plus de la science-fiction. Devenues mainstream, ces technologies sont désormais largement utilisées pour effectuer des tâches aussi diverses qu'assembler des voitures, gérer le recrutement ou déplacer des colis dans les entrepôts d'Amazon.

Logiquement, nombreuses sont les personnes qui redoutent les conséquences sur l'emploi de cette démocratisation de l'automatisation du travail. Car si elle pourrait créer des postes qualifiés sur le long terme et permettre de ne plus à avoir effectuer de besognes difficiles et nocives pour la santé, elle pourrait aussi se révéler dévastatrice à court terme.

Dans une large étude sur le futur du travail, le cabinet de conseil McKinsey & Company a estimé que d'ici à 2030, 14,7 millions des emplois remplacés par des machines aux États-Unis concerneront les travailleurs et travailleuses entre 18 et 34 ans, soit 40% des postes supprimés.

En attendant que les IA progressent, elles commencent par s'occuper de tâches qui ne requièrent pas beaucoup d'expérience, en bas de l'échelle d'une entreprise –précisement là où se trouvent les personnes fraîchement débarquées sur le marché du travail, souvent des jeunes.

Petits boulots en péril

L'automatisation viserait en particulier les tâches manuelles, mais pas seulement. Selon McKinsey, un tiers des emplois remplacés d'ici à 2030 concerneront des employé·es du tertiaire, qui démarrent leur carrière par un travail essentiellement administratif, en espérant monter les échelons.

Comptabilité, ressources humaines, administration: les intelligences artificielles vont améliorer ce qu'elles sont déjà capables de faire dans le secteur, ce qui pourrait pousser les jeunes à tenter d'entrer en entreprise à une position hiérarchique plus élevée.

Encore faudrait-il que les nouvelles générations soient davantage diplômées. Là aussi, l'automatisation risque de mettre des bâtons dans les roues des futur·es entrant·es sur le marché du travail. Les robots sont en effet très bons pour remplir les tâches simples sur lesquelles reposent souvent les jobs alimentaires des étudiant·es.

Selon les projections de McKinsey, parmi les métiers les plus menacés figurent la préparation alimentaire (employé·es de fast-food, par exemple), le travail en supermarché, la vente en magasin et les caissièr·es: des emplois qui permettent à beaucoup d'étudiant·es de financer leurs études, donc d'accéder à des postes qualifiés, plus préservés de l'automatisation.

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