L'indépendance, c'est plus de flexibilité pour le boulot mais aussi en période de vacances. Pour 92% des personnes ayant choisi ce statut, il est impossible de déconnecter totalement pendant les congés. Elles travaillent donc à ce moment-là –60% d'entre elles s'y pliant parce qu'elles s'y sentent obligées, selon un sondage mené auprès de 800 Américain·es concernées par HoneyBook, la plateforme dédiée aux freelances et à l'entrepreneuriat.
À en croire les personnes interrogées, la peur de rater une opportunité et de se faire remplacer par un·e concurrent·e est à l'origine de ce phénomène –dans le travail indépendant plus qu'ailleurs, le temps c'est de l'argent. Elles seraient d'ailleurs 43% à cacher à leur clientèle le fait qu'elles sont en congés et 41% à cacher à leurs proches qu'elles travaillent pendant les vacances, pour ne pas casser l'ambiance.
L'explosion de la «gig economy»
Encouragée par la nouvelle économie faisant la part belle au travail indépendant («gig economy») avec la multiplication des boîtes de type Uber, la part de l'auto-entrepreneuriat ne cesse de croître aux États-Unis: près de 57 millions de personnes sont soumises à ce régime, soit un peu plus d'un tiers du nombre total de personnes qui travaillent dans le pays –soit 3,7 millions de plus qu'en 2014.
Des emplois flexibles mais aussi plus précaires, qui permettent de gagner en moyenne 70.536 dollars par an pour un freelance de dix ans d'expérience.