Selon Bloomberg, qui reprend des chiffres de la Réserve fédérale, les choses vont plutôt bien pour les ultra-riches américain·es. La fortune du pourcent le plus riche est ainsi sur le point de dépasser celles, combinées, des classes moyennes et moyennes supérieures.
Les actifs de cet enviable 1% représenteraient ainsi 35,4 billions de dollars, soit 35.400 milliards de la même monnaie et 32.100 milliards d'euros. La richesse de celles et ceux se situant entre les 50 et 90% les plus riches, soit la classe moyenne et moyenne supérieure selon les critères américains, s'établirait quant à elle à 36.900 milliards de dollars.
Toujours selon la Réserve fédérale, les 10% les plus riches détiendraient en 2019 63,8% de la richesse totale du pays, les 90% restants se partageant les miettes, plus ou moins grosses selon la position sur l'échelle sociale. La tendance, depuis quinze ans, est à l'accroissement rapide des inégalités: la répartition était de 57,4% contre 42,6% en 2005.
Toujours plus (et toujours moins)
Le cercle est vertueux, ou vicieux, selon la perspective: Bloomberg explique que cet accroissement des richesses, notamment dû aux fructueux retours d'investissements boursiers, permet l'investissement dans des fonds très exclusifs. Qui, à leur tour, donneront bientôt peut-être quelques jolis fruits.
Quant aux 50% les moins riches, malheur à eux: ils ne possèdent que 6,1% des actifs totaux du pays, et doivent supporter le poids de 35,7% des dettes totales contractées par la population américaine.
Ce tableau, extrême, est quelque peu différent en France. Si les écarts de revenus, importants et indiscutables, ont fortement augmenté entre 1996 et 2012, ils semblent se stabiliser depuis cinq ans selon l'Observatoire des inégalités.