Ces dernières semaines, les rayons papier toilette de nombreux supermarchés ont été dévalisés, et ce partout dans le monde. Redoutant un confinement total dû au Covid-19 (voire la fin du monde, à en croire certaines images), des millions de personnes ont souhaité se constituer un dernier stock.
Les États-Unis n'ont pas été épargnés par ce vent de panique. Panique plutôt injustifiée, étant donné que plus de 90% du papier toilette utilisé par les Américain·es est fabriqué sur le territoire national et que les risques de pénurie sont très faibles. Pourtant, la psychose demeure et certains magasins américains ont été contraints d'établir des limites de nombre de rouleaux par personne.
Pendant ce temps, une alternative intéressante au PQ profite du regain d'intérêt qui l'entoure dans les médias de premier ordre depuis quelque temps: le bidet. Ce meuble sert à se laver à l'eau les parties génitales et l'anus, sans avoir à utiliser de papier toilette.
En Europe, sa terre natale, le bidet a largement perdu en popularité au cours de la seconde moitié du XXe siècle. L'épidémie de Covid-19 pourrait bien le ramener sur le devant de la scène –ou de la salle de bains.
Des ventes doublées, triplées, voire décuplées
Aux États-Unis, les entreprises qui vendent des bidets ont enregistré des hausses considérables, raconte le site d'information Wired. La marque Tushy a ainsi vu ses ventes «doublées, triplées, voire décuplées depuis les rumeurs sur des pénuries de papier toilette», détaille son PDG Jason Ojalvo.
Le site Wirecutter, affilé au New York Times et qui compare des objets du quotidien, a récemment vu les statistiques d'audience de son guide sur les bidets exploser. Entre le 13 et le 15 mars, c'était la deuxième page la plus consultée, avec une croissance du trafic de 5.000% par rapport à l'an passé. Sur Google, on note également ces derniers jours une tendance à la hausse des recherches du mot «bidet».
La pandémie pourrait faire adopter cette technologie aux Américain·es, qui ont toujours consommé énormément de papier toilette et vu dans le bidet une invention liée à la sexualité débridée et aux bordels des Européen·nes. D'autres types de sanitaires, les «washlets» ou toilettes japonaises, pourraient également profiter de cet engouement forcé pour les popotins rincés à l'eau claire.