Ce qui devait arriver, malheureusement, arriva: en grande difficulté financière après la mise en pause de son entrée en bourse, reprise en main par les fonds ayant placé fortunes et espoirs dans ses investissements précipités, WeWork se voit contrainte de licencier.
Pas quelques têtes, ici ou là, pour un léger ajustement: le dégraissage est massif, avec l'annonce de 2.400 personnes soudainement mises à la porte. Selon CNBC, cela représente 19% de la main-d'œuvre totale de l'entreprise de location de bureaux –le New York Times rapporte quant à lui que la décision pourrait bientôt toucher 4.000 salarié·es.
Souffrances inégales
Adam Neumann, l'homme qui a inventé WeWork, a fait gonfler la bulle jusqu'à une capitalisation estimée à 47 milliards de dollars puis accompagné son inévitable éclatement, touchera quant à lui un package confortable de 1,7 milliard de dollars pour s'éloigner du désastre qu'il a lui-même provoqué.
Ce qui fait faire à un journaliste de The Verge un calcul certes simpliste, peut-être démagogique mais finalement plutôt frappant: dans l'état actuel des choses, Neumann touchera donc 708.333 dollars (environ 642.000 euros) pour chaque employé·e de WeWork qui a perdu son emploi.
Adam Neumann made more than $700,000 for each and every person getting fired from WeWork todayhttps://t.co/XL8gXPFbwD
— tc (@chillmage) November 21, 2019