La Bourse n'a plus la cote, les fonds d'investissement lui préfèrent de plus en plus le private equity. Réunis la semaine dernière au salon SuperReturn, le rassemblement annuel du capital-investissement mondial à Berlin, les investisseurs ont affiché une très solide confiance.
Les fonds d'investissement privés sont assis sur un véritable trésor d'un total de 2.000 milliards de dollars à débourser, soit environ 1.760 milliards d'euros. Mais plutôt que consacrer cet argent aux marchés traditionnels, les fonds se tournent vers le private equity, une forme d'investissement dans laquelle un fonds rachète une société pour la restructurer, en vue d'augmenter sa valeur et réaliser une plus-value lors d'une revente future.
D'après les Echos, Blackrock, plus grand gestionnaire d'actifs au monde, voit quasiment la moitié de sa clientèle vouloir augmenter ses investissements en private equity au détriment des marchés actions.
Perspectives attractives
L'un des facteurs les plus attirants pour les investisseurs est la possibilité d'une croissance beaucoup plus rapide. Depuis 2002, la valeur des actifs du secteur privé a déjà septuplé, d'après le cabinet de conseils McKinsey & Company.
La méthode privilégiée pour améliorer rapidement la croissance d'une entreprise est la méthode du LBO, un rachat en ayant recours à l'endettement. Aux États-Unis, le nombre d'entreprises sous LBO a doublé depuis 2006 pour atteindre 8.000 en 2017. Dans le même temps, celui des sociétés cotées en Bourse a chuté de 16% pour n'en compter plus que 4.300, selon Les Echos.
Les start-ups sont aussi enclines à suivre ce mouvement et conserver leur privatisation. «C'est une vraie tendance de fond. Les sociétés veulent rester privées plus longtemps», souligne Simon Marc, responsable de la branche private equity de PSP Investments.