La semaine passée, un cargo faisait les gros titres, l'amertume des amoureux de belles automobiles et le rire sous cape de ceux qui les honnissent.
Parti du port de Hambourg le 10 février, le Felicty Ace envoyait un SOS six jours plus tard à quelques centaines de kilomètres des îles des Açores dans l'Atlantique, à la dérive et pris par un incendie terrible que ses marins n'avaient pu initialement maîtriser.
À bord, et une fois les opérations de sauvetage humain heureusement réussies, restait une cargaison de grand luxe sur quatre roues: 4.000 véhicules neufs que leurs constructeurs envoyaient vers les routes américaines.
La cargaison comprenait notamment des Porsche, des Lamborghini, des Bentley ou des Audi sortant des usines du groupe Volkswagen, l'un des plus touchés par le sinistre.
Chaud dedans
Comme l'indiquait dès samedi à Reuters João Mendes Cabeças, capitaine du port de Faial, la plus proche des îles de l'archipel, une partie des voitures à bord étaient électriques, rendant la maîtrise du désastre plus complexe pour les marins pompiers tentant de le circonscrire.
L'incendie a donc couvé pendant des jours et rien n'a a priori pu sauver la cargaison à bord du navire, grand comme trois terrains de football. Selon Bloomberg, qui reprend les chiffres de la firme de consulting Russel Group, l'ensemble de ce que transportait dans ses entrailles le Felicty Ace représentait une valeur de 438 millions de dollars (387 millions de dollars).
Sur ces 438 millions de dollars, les voitures pesaient 400 millions de dollars. Volkswagen serait le constructeur ayant perdu le plus gros dans l'incendie du Felicity Ace.
Selon Russel Group, qui établit ses calculs sur le scénario d'une perte totale de l'ensemble des voitures présentes dans les cales du navire, l'Allemand aurait perdu dans ce seul désastre 155 millions de dollars d'autos, soit 137 millions d'euros. Les assureurs peuvent commencer à trembler.