Vous n'imaginez pas comment a été composé ce bol de salade. | Anna Pelzer via Unsplash

Vous n'imaginez pas comment a été composé ce bol de salade. | Anna Pelzer via Unsplash

Les investisseurs s'intéressent à votre salade composée

La chaîne de bars à salade Sweetgreen a mixé cuisine et technologie pour devenir la première licorne de la «foodtech».

Une nouvelle frange d'investisseurs délaissent les start-ups consacrées uniquement aux nouvelles technologies pour miser sur de nouvelles chaînes de restaurants aux concepts innovants. C'est le cas de Sweetgreen, une chaîne de bar à salades qui a déjà un pied dans le futur.

Fondée en 2007 par trois diplômés de l'université Georgetown (Washington D.C.), Sweetgreen a connu une croissance importante, jusqu'à posséder aujourd'hui soixante-quinze points de vente à travers les États-Unis et employer plus de 3.500 personnes. L'entreprise a pris une dimension supérieure en novembre dernier en récoltant 200 millions de dollars (environ 176 millions d'euros) après une nouvelle levée de fonds. Cette addition a permis à Sweetgreen de devenir le premier restaurant à intégrer le cercle fermé des licornes, terme désignant les start-ups dont la valeur dépasse le milliard de dollars.

Si la société attise les convoitises, c'est autant pour la qualité et la fraîcheur de ses produits que pour son ingrédient pas si secret: la technologie. L'application pour smartphone de Sweetgreen traite environ la moitié de toutes les commandes effectuées par sa clientèle. Les données collectées sont précieusement stockées pour alimenter un algorithme qui se chargera de proposer des menus personnalisés en fonction des goûts de chaque personne –un modèle similaire à celui de Netflix, quand le portail recommande de nouvelles vidéo aux utilisateurs et utilisatrices en fonction de leurs précédentes sessions de visionnage.

Salades technologiques

Sweetgreen a implanté des capteurs dans les champs de ses fournisseurs pour contrôler les conditions de culture et d'élevage. La compagnie affirme suivre tous les produits à la trace le temps de leur durée de vie, de la ferme à la cuisine, grâce à la blockchain. Chacun des restaurants de la chaîne est également en mesure de prévoir ses besoins en marchandises tous les jours grâce au machine learning, en prenant en compte l'historique des achats, la météo et les évènements locaux, réduisant de fait la quantité de déchets.

«Les cinq prochaines années perturberont davantage les entreprises agroalimentaires que les cinquante années précédentes», avance le consultant en restauration Aaron Allen. Sweetgreen a, depuis 2017, décidé d'instaurer une organisation sans argent liquide dans ses restaurants, l'application se chargeant de la transaction.

Sweetgreen démontre que la technologie s'invite vraiment partout, y compris jusque dans nos assiettes. Ses concurrents ou de nouveaux venus verront sans doute dans son hypercroissance et sa vision globale un modèle à suivre: préparons-nous aux salades du futur.

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