Les fameux V-bucks qui, dans Fortnite, permettent d'acheter diverses améliorations cosmétiques. | Via Epic Games
Les fameux V-bucks qui, dans Fortnite, permettent d'acheter diverses améliorations cosmétiques. | Via Epic Games

Les monnaies des jeux vidéo sont-elles imposables?

L'Internal Revenue Service, équivalent américain du fisc, n'a pas toujours été très clair sur la question.

Voilà au moins cinq mois que le site officiel de l'Internal Revenue Service (IRS) mentionnait sur sa liste des devises virtuelles convertibles, à côté du Bitcoin, le Robux et le V-buck, les monnaies fictives des jeux en ligne Roblox et Fortnite.

Une monnaie convertible, rappelons-le, a une valeur équivalente à une vraie devise ou fait office de substitut: elle n'échappe donc pas à la taxation.

Michael J. Desmond, le directeur de l'IRS, a reconnu qu'il s'agissait d'une erreur et depuis le 12 février dernier, seul le Bitcoin figure encore sur la liste.

Malgré ce retrait, une confusion a un temps persisté sur le point de savoir si les gamers devaient tout de même déclarer leurs gains. Le 14 février, l'IRS a fait toute la lumière: tant que ces devises fictives ne quittent pas le jeu, pas besoin de les faire figurer sur sa déclaration de revenus.

Du fictif au réel

De plus en plus de jeux vidéo se dotent d'une devise virtuelle permettant d'acheter des costumes, des armes ou des coffres à butin, tout aussi virtuels. C'est notamment le cas d'Apex Legends, PlayerUnknown's Battlegrounds ou League of Legends.

D'après Neeraj Agrawal, porte-parole de Coin Center, un organisme à but non lucratif qui s'intéresse aux politiques publiques en matière de cryptomonnaies, «tous les grands noms du jeu vidéo en ligne ont d'ores et déjà développé leur propre économie de jeu».

Géant du secteur, le free-to-play Fortnite, qui peut s'enorgueillir de compter plus de 250 millions de joueurs et joueuses à travers le monde, a ainsi réalisé un chiffre d'affaires de près d'1,8 milliard de dollars [1,66 milliard d'euros] en 2019.

Le couac de l'IRS aura eu le mérite de soulever la question de la taxation dans le monde numérique. Si en principe, les devises fictives ne sont pas imposables, il suffit qu'elles soient utilisées dans une transaction réelle pour l'achat d'un bien ou d'un service ou qu'elles fassent l'objet d'un troc ou d'un échange pour qu'elles le deviennent.

Pour Mary Baker, fiscaliste au sein du cabinet d'avocats K&L Gates de Washington, le sujet devra être définitivement tranché par le Congrès ou le département du Trésor américain.

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