Un marché qui explose à la force du mollet. | Kai Pilger via Unsplash
Un marché qui explose à la force du mollet. | Kai Pilger via Unsplash

Les loueurs de vélos et de scooters électriques dopés par les applis de livraison

Un marché en plein boom.

Avec la fermeture des restaurants, la livraison à domicile fait les affaires de plateformes de livraison comme Deliveroo ou Uber Eats. Ces deux derniers se partagent le gros du gâteau, avec 20.000 restaurants partenaires dans l'Hexagone pour Deliveroo, et 25.000 pour Uber Eats.

Mais le marché devrait encore grossir avec plusieurs start-up européennes qui s'apprêtent à déferler sur la France. Cajoo, qui vient de lever six millions d'euros ou Dija, fondée par des anciens employés de Deliveroo au Royaume-Uni.

Le point commun de toutes ces plateformes: une livraison express assurée par des livreurs indépendants à scooter ou en vélo, électriques de préférence.

La demande pour ces engins est donc en plein boom et les start-up de location se frottent les mains. «Le marché est en pleine ébullition», confirme dans les Échos Asmaa Chakir Alaoui, la patronne de VelyVelo.

Cette start-up a levé 600.000 euros en octobre 2020 et fournit des vélos électriques à Just Eat, Dominos Pizza ou encore Pizza Hut. «Tout le monde s'est rendu compte, pendant la crise, de l'efficacité et des vertus de la livraison à vélo», ajoute-elle.

Et pas seulement d'un point de vue écologique. «Pour un restaurateur, un scooter thermique coûte environ 250 euros par mois, alors que nous proposons des vélos électriques à partir de 69 euros par mois.»

Clés en main et mollets musclés

Les loueurs de scooter ne sont pas en reste, avec RED Electric, U'mob ou Pink Mobility qui observent eux aussi avec gourmandise l'essor de la livraison de repas.

Ces start-ups s'adressent aux indépendants travaillant pour les plateformes de livraison ou directement aux commerçants, qui louent des flottes de vélos et scooters électriques afin d'élargir leur zone de chalandise.

Pour les séduire, les start-ups mettent les petits plats dans les grands. La jeune pousse de livraison de courses Cajoo s'est ainsi associée à Kemmrod, une start-up qui loue ses vélos aux professionnels de la livraison.

«Nous offrons une solution clé en main avec le vélo, le casque, le cadenas et l'assurance, mais aussi l'entretien. On met tout en oeuvre pour que le livreur puisse rouler tranquillement», assure le patron Romain Crabot.

Les vélos sont repeints aux couleurs de la marque, avec un logo s'affichant sur le cadre. «C'est aussi un vecteur de communication pour la marque», observe Romain Crabot.

Les loueurs mettent également en avant l'argument écolo, le gain de temps et la réduction des coûts. Eat Sushi s'est ainsi mis à l'électrique en partenariat avec U'mob, histoire de faire baisser son empreinte carbone.

Cette frénésie de vélos électriques a attiré l'attention de Decathlon, qui s'est à son tour lancé en juin dernier avec un service de location longue durée pour les particuliers, à partir de 47,70 euros par mois pour un vélo électrique urbain. Le marché commence décidément à être encombré.

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