David Vincent n'a cette fois rien à voir avec ces histoires. | Jesse Yuen via Flickr
David Vincent n'a cette fois rien à voir avec ces histoires. | Jesse Yuen via Flickr

Les ovnis, nouveau business pour la Silicon Valley

Les objets volants ne sont pas identifiés, mais les dollars, eux, sont bien réels.

Depuis une semaine, le sujet des ovnis est de nouveau à la mode dans les médias américains. L'US Navy a confirmé que trois vidéos prises en 2004 et 2015 ne sont pas truquées et montrent des «phénomènes volants non identifiés» (UAP) –un choix de termes qui a de quoi réjouir les fans de science-fiction, les passionné·es de phénomènes paranormaux… et des entrepreneurs de la Silicon Valley.

Bien que tout ceci ne valide absolument pas l'existence des extraterrestres, un marché s'est créé pour travailler à identifier les objets mentionnés dans les rapports de la Navy.

L'armée américaine prend très au sérieux les engins non identifiés aperçus. En avril 2019, elle a officialisé de nouvelles procédures quant aux rapports d'observation d'appareils aériens effectués par ses pilotes et son personnel. L'idée derrière cette mise à jour est d'étudier, d'enregistrer mais aussi de déstigmatiser les rapports d'aéronefs non identifiés.

Depuis juin, des sénateurs sont briefés sur ces rapports lors de réunions classifiées par le Pentagone, selon des sources de Politico. Donald Trump a également été informé. «J'ai eu une brève réunion à ce sujet, a-t-il révélé à ABC News. Mais les gens disent appercevoir des ovnis. Est-ce que je les crois? Pas vraiment.»

Petits hommes (et gros billets) verts

Qu'ils croient ou non en la réalité extraterrestre des repérages, des professeurs, des entrepreneurs et des vétérans de la Silicon Valley ont lancé des organisations pour identifier ces phénomènes sur la côte californienne.

L'une d'entre elles, UAP eXpeditions, compte dans son équipe Kevin Day, un ex-militaire convaincu que son étude des objets volants non identifiés lui aurait donné des «pouvoirs» comme la «cognition avancée», mais aussi le professeur Kevin Knuth, jadis employé par la NASA et désormais professeur de physique à l'université d'Albany, ou Luis Elizondo, un ancien du Pentagone qui avait participé à réveler en 2017 que son employeur avait investi près de 20 millions de dollars dans un programme d'enquête sur les ovnis.

Mais c'est une autre organisation, appelée To the Stars Academy of Arts & Science (TTSA), qui attire toute l'attention. Créée en 2015 par Tom DeLonge, chanteur et guitariste du groupe Angels & Airwaves et ancien membre et fondateur de Blink-182, elle se consacre pleinement à la recherche sur les unidentified flying objects.

Entre deux tournées, le musicien écrit des livres pour enfants, a produit une série pour The History Channel et place quelques billes dans son obsession.

Le quadragénaire a ainsi dépensé une fortune pour acquérir ce qu'il dit être un alliage métallique d'origine possiblement extraterrestre. Son investissement se révélera peut-être vite rentable: TTSA a annoncé avoir signé un contrat avec l'armée américaine pour développer des technologies du futur héritées de ses éventuelles trouvailles.

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