Merci le covoiturage (et le télétravail). | Krzysztof Kotkowicz via Unsplash
Merci le covoiturage (et le télétravail). | Krzysztof Kotkowicz via Unsplash

Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de parkings aux États-Unis

Jusqu'à sept fois plus de places que de véhicules.

Elles sont partout, envahissant le territoire américain comme la peste. Elles? Ce sont les places de parking, dont le Wall Street Journal nous explique qu'elles occupent une place phénoménale et que les États-Unis ont tout intérêt à réduire peu à peu le nombre d'emplacements disponibles.

Les parkings et garages sont en effet de plus en plus vides: il faut dire que la population américaine avale moins de bitume qu'avant (la distance totale parcourue en 2022 est inférieure de 4% à celle de 2019), et que des tendances comme le covoiturage et le télétravail ont contribué à réduire le nombre de véhicules en déplacement.

Les métropoles ont donc commencé à faire chuter drastiquement le nombre de places et à réexploiter les parcelles ainsi libérées. Les nouveaux immeubles construits disposent d'un nombre réduit d'emplacements, et ceux qui sont officiellement inutilisés sont mis en location grâce à des sites internet et des applications, à la manière de ce que propose Onepark en Europe.

Tout le monde est content

Les urbanistes et les économistes sont en joie, affirmant que cela permet également de diminuer les coûts de construction, de faire baisser les loyers, de revitaliser les villes et de remédier en partie aux pénuries de logements, la réutilisation des territoires jadis dévolus aux parkings permettant d'installer des habitations supplémentaires.

Et si les automobilistes ont parfois l'impression qu'au contraire, il est de plus en plus difficile de trouver des places disponibles. Mais selon les économistes, c'est la course aux places gratuites qui donne ce sentiment; les places payantes, elles, sont nombreuses. Ce qui, vu le tarif horaire de certains parkings, n'est certes guère rassurant.

D'après les observateurs non-officiels (il n'existe pas de chiffres fournis par le gouvernement), le nombre de places disponibles sur le territoire américain se situerait quelque part entre 700 millions et 2 milliards –oui, la fourchette d'estimation est très large. Cela représente un total de 2,5 à 7 places par véhicule enregistré aux États-Unis.

Certaines villes ont adopté pour une politique volontariste de diminution des emplacements. C'est le cas de San Francisco qui, depuis 2010, a créé un nombre de places proche du zéro absolu, et en a supprimé plus de 2.000. D'autres continuent à construire des parkings à des endroits où elles estiment que c'est nécessaire, tout en en supprimant bien plus par ailleurs –à l'instar de New York, qui en a créé 5.000 et en a détruit 16.000.

Certaines associations d'entrepreneurs et de commerçants ont beau protester, le nombre de places de parking devrait continuer à fondre comme neige au soleil, et tout le monde (ou presque) s'en réjouit. Et si cela peut contribuer à pousser un maximum d'Américains et d'Américaines à privilégier les transports en commun –en tout cas dans les grandes agglomérations–, il y a effectivement tout lieu de se féliciter de cette évolution.

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