Le sable est partout. Que ce soit pour confectionner du béton (essentiel pour construire des routes et des bâtiments), pour fabriquer du verre ou des puces téléphoniques, le monde entier s'arrache ces petits grains de minéraux. À tel point qu'une véritable pénurie pointe le bout de son nez.
Les chiffres sont ahurissants: chaque année nous utilisons 50 milliards de tonnes de sable –ce qui en fait la matière première la plus extraite au monde.
La demande en sable est directement liée à la course folle à l'urbanisation mondiale. Selon Cnet, l'équivalent de huit villes semblables à New York sont ajoutées dans le monde chaque année. Et comme 3.000 tonnes de sable sont nécessaires pour confectionner un bâtiment, il n'est donc pas étonnant que cette ressource vienne à manquer.
Du sable, il y en a à foison dans les déserts, me diriez-vous. Ce dernier est en fait bien trop fin et lisse pour être utilisé dans la fabrication du béton. Celui que la planète s'arrache est davantage rugueux et provient généralement des lits de rivières ou de la mer.
Restrictions
Pour satisfaire la demande toujours plus importante, les entreprises extraient du sable à tout-va, jusqu'à mettre en péril l'équilibre écologique de certaines régions du monde.
Le problème est tel que plusieurs pays ont mis en place des restrictions visant à enrayer le phénomène. Le Vietnam, le Cambodge et la Malaisie ont par exemple interdit la vente de sable à l'étranger, tandis que l'Indonésie a proscrit toute exportation de sable de mer, de terre et de rivière, rapporte le Financial Times.
Ces restrictions n'empêcheront cependant pas l'explosion de la demande et, au mieux, celle-ci accélérera la recherche pour trouver des matériaux de substitution. Les scientifiques semblent pour l'heure pencher pour des matériaux recyclés, comme du plastique et du caoutchouc déchiqueté, afin de remplacer l'utilisation du sable dans le béton. Rien ne semble néanmoins être aussi fiable que cette précieuse ressource.