Les masques chirurgicaux et respiratoires sont plus utiles sur les malades afin d'éviter de contaminer les personnes saines que pour se protéger du coronavirus. Cela n'empêche pas le public de se jeter dessus.
Cette psychose a même entraîné des insuffisances à travers le monde. En France, certaines pharmacies arrivent au bout de leurs stocks, mais en Asie, au cœur de l'épidémie de coronavirus, le public doit faire face à de véritables pénuries.
Au Japon, où les habitant·es malades sont habitué·es à porter des masques, les rayons se vident et des files se forment devant les supérettes, avant même leurs ouvertures. Quand ce ne sont pas carrément des bagarres qui éclatent.
Face l'augmentation forte et soudaine de la demande et, à certains endroits, des prix, une usine du constructeur d'électronique japonais Sharp, située à Kameyama, a décidé de se reconvertir temporairement dans les masques de protection. Cette filiale de FoxConn construit habituellement des écrans LCD et assemble des télévisions.
Chaîne de production déjà stérile
Pour atteindre une qualité optimale, les usines d'assemblage de composants électroniques sont généralement le plus stériles possibles, afin que des micro-particules ne se glissent pas dans la chaîne de production. Ainsi, l'usine respecte déjà les conditions d'hygiènes exigées pour produire des masques chirurgicaux.
Sharp va produire 150.000 masques par jour, un nombre qui devrait par la suite s'élever à 500.000. Dans un communiqué, Sharp déclare ainsi vouloir «contribuer à aider la société».
Ce n'est pas la première usine à modifier ses habitudes pour combler la demande. Le mois dernier en Chine, des ouvrièr·es en vacances ont été appelé·es pour se remettre au travail. En Corée du Sud et en Turquie, des usines de masques sont passées à la vitesse supérieure de afin d'augmenter la production.