Le sirop d'érable est environ vingt fois plus cher que le pétrole. Hé oui! | Eduardo Vazquez via Unsplash
Le sirop d'érable est environ vingt fois plus cher que le pétrole. Hé oui! | Eduardo Vazquez via Unsplash

Le Québec va devoir puiser dans sa réserve stratégique de sirop d'érable

Un soulagement pour les amateurs de pancakes.

Il y a quelques jours, dans un contexte de crise énergétique corsée et de hausse des prix globale, le président Biden annonçait que les États-Unis, et certaines grandes nations, allaient essayer de détendre le marché pétrolier en tapant dans la réserve stratégique du pays.

Le voisin canadien, et plus particulièrement sa province québécoise, doit elle aussi procéder à une manœuvre similaire. Mais il ne s'agit ici pas d'or noir mais de sirop d'érable, que le Québec produit habituellement à profusion: la région est responsable de 70% de la fourniture mondiale.

Or, à l'instar de celui du pétrole, le marché du sirop d'érable est en crise, comme l'expliquait récemment Bloomberg. Des conditions météorologiques défavorables (un printemps court et tardif) ont ainsi fait plonger la récolte annuelle de 24%, et ce alors que la demande mondiale suit une tendance haussière nette: le déséquilibre entre l'offre et la demande est donc, cette année, particulièrement profond.

Or blond

Si profond que l'«OPEP du sirop d'érable», les Producteurs et Productrices Acéricoles du Québec (PPAC), un groupement représentant 11.300 exploitants et exploitantes, ont décidé d'imiter l'administration Biden et de taper dans les réserves stratégiques québécoises du précieux et doux liquide.

Comme l'explique Quartz, ce stock a été établi en 2000 pour faire face à ce genre de situation, par des PPAC dont le rôle est de superviser l'ensemble de l'activité de la province, et notamment de distribuer des licences aux exploitants ou exploitantes souhaitant se lancer dans l'aventure.

Le Canada, explique le site, produit chaque année 135 millions de livres de sirop d'érable, ce qui représente un marché de près de 300 millions d'euros. Cette année, ce sont 50 millions de livres de la chose que les PPAC vont injecter sur le marché, afin de lisser l'inadéquation exceptionnelle entre offre et demande.

«C'est la raison d'être de cette réserve, ne jamais manquer de sirop, a expliqué Hélène Normandin, porte-parole des PPAQ, à NPR. Et nous n'en manquerons pas!» Une fois de plus, le monde peut donc remercier le Québec pour son existence.

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