Ce lit n'est pas le vôtre, mais il pourrait le devenir –le temps d'une sieste ou de toute autre occupation nécessitant un lit. | Mattias Abulu via Unsplash
Ce lit n'est pas le vôtre, mais il pourrait le devenir –le temps d'une sieste ou de toute autre occupation nécessitant un lit. | Mattias Abulu via Unsplash

Vous louerez bientôt votre logement à la minute

Une start-up américaine reprend le principe d'Airbnb mais transforme locations d'une nuit en baux-minutes. Le temps d'une sieste. Ou de tout autre chose.

Née il y a quelques temps, l’application Recharge constituait déjà un outil parfait pour les amateurs et amatrices de power naps et de siestes plus charnelles qui cherchent, à San Francisco ou à New York, un endroit pour faire valoir leur droit à la paresse. Sorte d'Airbnb à la découpe, Recharge reposait jusqu’à présent sur un réseau d’hôtels proposant de louer leurs chambres non plus à la nuitée, mais à la minute.

Location minutée

Vous baillez? vous souffrez d'une digestion difficile? vous avez besoin, dans l’instant qui vient, de trouver un lit sur lequel vous effondrer pour rattraper les heures de sommeil manquées cette nuit? Il vous suffit de trouver, via l’application Android ou iOS, un hôtel du coin inscrit sur le service afin de réserver une chambre pour une très courte durée en choisissant l’activité de votre choix.

Ces types de location existent déjà en France, avec des sites ou applications comme Dayuse ou SoRoom, qui cherchent elles aussi à offrir un refuge diurne aux personnes lasses comme aux amoureuses et aux amants, tout en maximisant le taux d’occupation des hôtels.

Mais Recharge s'apprête à innover en s'inspirant de ce concept: un service équivalent sera bientôt mis à disposition des particuliers, auxquels il sera offert d'arrondir leurs fins de mois en louant, à la minute, leur lieu de résidence privée.

Cocooning express

Retrouver le confort intime de votre foyer dans l’intimité de celui d'autrui afin de bénéficier l'espace d'un instant de la douceur d'un cocon avant de le quitter peut-être à jamais: drôle d’idée, mais pourquoi pas. Le service, disponible dans la Bay Area autour de San Francisco, à Los Angeles ou à New York, fonctionne peu ou prou sur le modèle des hôtels.

Pour être visibles sur la plateforme, les hôtes potentiels devront avoir été approuvés en amont, en fournissant une copie de leur bail –si elles ou ils ne sont que locataires–, pour s’assurer que l’accord signé avec leurs propriétaires ne soit pas violé. Deux options s’offrent à elles et eux: une version DIY où le ménage après chaque micro-location est laissé à leur charge et une version dite «autonome» où Recharge s’occupe de remettre l’espace loué en état, au prix d’une ponction plus élevée sur le prix de la transaction. Deux personnes au maximum peuvent occuper le logement loué.

On compte 50.000 réservations via la plateforme, d'une durée moyenne de deux heures. À ce jour, cinquante hôtels participent à l'opération, mais Recharge annonce avoir déjà approuvé 1.100 foyers. Selon le fondateur de la start-up, Emmanuel Bamfo, le dispositif rentre dans le cadre de la loi –mais une réaction négative (et sans doute logique) de la part des propriétaires des logements micro-sous-loués pourrait mettre le projet en péril.

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