L'action de Match Group a bondi de 12% lors de l'annonce de ses résultats du premier trimestre 2019. Ses actionnaires et investisseurs peuvent voir l'avenir en rose: la firme, également éditrice des sites Match.com, OkCupid et de l'app Hinge, semble avoir parfaitement compris comment transformer en or massif les besoins de rencontres –et plus si affinités– des individus modernes.
La tête de gondole de Match Group est assurément Tinder. L'application compte désormais 4,7 millions d'abonné·es payant·es dans le monde, soit 1,3 million de plus qu'à la même période l'an passé.
Au total, Match Group a réalisé sur les douze derniers mois un chiffre d'affaires de 465 millions de dollars [près de 414 millions d'euros], un résultat en hausse de 14% par rapport au premier trimestre 2018.
Le besoin existe, le désir aussi
Le site Axios note que ces belles performances vont sans doute s'accentuer: la société est particulièrement bien placée pour tirer profit des transformations sociétales de l'époque, notamment des mariages de plus en plus tardifs et d'une attitude de plus en plus favorable envers les sites et applications de rencontres.
Ce qui est vrai de l'autre côté de l'Atlantique l'est également dans l'Hexagone: selon l'Observatoire 2018 de la rencontre en ligne publié par l'Ifop, 26% des Français·es déclarent s'être déjà inscrit·es sur un site ou une application de rencontres, contre 16% en 2011. Un accès plus aisé aux outils numériques explique en partie cette démocratisation de l'usage en France.
Les sites et applications de Match Group ont encore une grande marge de progression –comme les services concurrents. Dans ses résultats trimestriels, la firme américaine annonce d'ailleurs vouloir amplifier sa présence sur le marché asiatique.