Jusqu'où seriez vous prêt·e à aller pour de l'argent, de l'admiration, du désir et votre égo? Dans Wired, le journaliste Jason Parham raconte son expérience personnelle d'OnlyFans, un site qui autorise la publication de photos ou de vidéos incluant nudité ou scènes pornographiques.
Il regorge d'influencers en quête de revenus supplémentaires, de personnes qui tiennent un blog dédié aux voyages et de stars du fitness. Pour le prix d'un abonnement allant de 5 à 25 dollars (de 4,5 à 22,5 euros) en fonction du compte, vous pouvez accéder à des photos ou à des vidéos similaires à celles que vous trouverez sur leur Instagram à la présentation léchée et colorée.
Mais le plus souvent, vous tomberez plutôt sur des scènes de sexe –seul, à deux, à trois ou plus, entre tous les genres et pour toutes les envies. Des photos suggestives, des pénis en érection, des seins nus: tout ce que les plateformes habituelles gratuites ne montrent pas.
Sexe et influence
Lancé en 2016, le site commence seulement à gagner en popularité un an plus tard. Il rassemble aujourd'hui plus de 70.000 personnes qui créent du contenu, une clientèle de 7,5 millions d'individus et croît de 25.000 abonné·es chaque jour.
«Les influenceurs sur les réseaux sociaux sont les nouvelles célébrités», observe Timothy Stokely, le fondateur du site. «OnlyFans est un moyen beaucoup plus lucratif et simple de monétiser son influence.»
Parmi les personnes concernées qui y trouvent leur compte se trouve Clément Castelli. Habitué de la télé-réalité française, il fait partie des personnes qui ont une notoriété suffisante pour prétendre à se déshabiller sur OnlyFans. Lorsqu'il découvre l'existence du site, l'ancien acteur des «Marseillais» raconte s'être demandé: «C'est quoi ce truc?», avant de franchir le pas. «Je me suis dit: “Pourquoi pas?”», explique-t-il à Wired.
À la frontière du porno
Depuis, Clément Castelli explore ses limites. Il poste essentiellement des photos suggestives. La toute première est un selfie dans la salle de bain. Il est nu, mais ses parties les plus sensibles sont cachées. «Ils ne voyaient pas mon penis, mais presque», écrit Castelli à Jason Parham.
Méfiant de l'effet que la plateforme pourrait avoir sur son image, il avance d'abord à tâtons. Il hésite lorsqu'un fan lui demande une photo de ses pieds, avant de céder. Il envoie l'un de ses boxers à un autre.
Que répondre lorsque l'un de ses followers lui demande de se filmer en train de coucher avec sa petite amie? «Je ne fais pas de porno», décide Castelli. Mais il avoue ne pas savoir jusqu'où il serait capable d'aller si on lui proposait beaucoup plus d'argent. Après tout, il improvise tous les jours. «Je ne sais pas ce que je vais poster cinq minutes avant», confie-t-il.