Ce cauchemar s'arrêtera-t-il un jour? Depuis le début de la pandémie de Covid-19, nombre de personnes occupant des emplois de bureau ont déploré sur les réseaux sociaux les conséquences du télétravail sur leurs emplois du temps: des journées plus longues qui ressemblent à un interminable conf call, parfois avec des enfants dans les pattes.
Le National Bureau of Economic Research (NBER) a mené une étude sur 3,2 millions de personnes dans 28.000 entreprises situées en Amérique du Nord, en Europe et au Moyen-Orient. Elle confirme la tendance: des horaires étendus, avec davantage de réunions et d'e-mails.
Les scientifiques ont comparé deux périodes de huit semaines, avant et après les mesures de confinement. Les conclusions sont sans appel: les journées durent en moyenne 48,5 minutes de plus, le nombre de réunions est en hausse de 13% et celui d'e-mails de 40%.
Travailler plus pour gagner pareil
Dans des villes comme Los Angeles et Chicago, les choses sont revenues à la normale. Mais à New York ou dans l'ensemble de l'Europe, la tendance s'est poursuivie depuis mai. Seule consolation: les réunions, plus nombreuses, sont aussi plus courtes.
Les conclusions d'une autre étude, menée uniquement aux États-Unis, sont davantage inquiétantes: elle conclut que les Américain·es travaillent en moyenne... trois heures de plus par jour.
«Les personnes [interrogées] ont attribué leur emploi du temps chargé à la garde des enfants, au brouillage des frontières entre le travail et la maison, et au stress lié à une récession économique», explique Bloomberg. Cols blancs de tous les pays, unissez-vous.