Un panneau affiche les vols retardés à l'aéroport Ronald-Reagan de Washington, le 18 janvier 2022. | Stefani Reynolds / AFP

Un panneau affiche les vols retardés à l'aéroport Ronald-Reagan de Washington, le 18 janvier 2022. | Stefani Reynolds / AFP

Les compagnies aériennes vont-elles tenir la cadence d'un été record?

«L'été de la revanche» risque d'être chaud.

Voyages repoussés, vacances annulées, vols impossibles, frontières fermées… Le Covid-19 a eu un effet désastreux sur le tourisme mondial. Maintenant que les restrictions sont allégées, les vacanciers vont enfin pouvoir gratter cette envie de voyage qui les démange depuis trois ans. À tel point que l'été 2022 a été rebaptisé «l'été de la revanche» par certains médias.

D'après la U.S. Travel Association, aux États-Unis, 85% de la population souhaitent se déplacer cet été, dont 48% plus de deux semaines. Après plusieurs étés de frustration, les vacanciers devraient aussi davantage dépenser qu'à l'ordinaire.

En Europe également, les tour-opérateurs ont constaté une forte reprise des réservations, plus nombreuses même qu'avant la crise. C'est une très bonne nouvelle pour le secteur du tourisme, mais il y a un hic: les compagnie aériennes ne sont pas certaines de pouvoir tenir la cadence.

Au plus fort de la crise, les compagnies aériennes ont réduit leurs effectifs à tour de bras afin de faire des économie. Seulement, maintenant que les affaires reprennent, elle tentent toutes d'embaucher en même temps, alors que l'industrie a perdu de son attractivité. Et cela ne concerne pas que les équipages de bord. À Orly et Roissy, 4.000 postes sont à pourvoir, notamment de techniciens de maintenance.

La revanche est un plat qui se mange froid

Résultat: lors du long week-end de l'Ascension, les aéroports ont peiné à assumer la reprise. En témoigne la situation chaotique à l'aéroport Schiphol d'Amsterdam, l'un des plus animés d'Europe, où des files immenses se sont formées à cause du manque d'agents de sécurité et de bagagistes.

Même scénario de l'autre côté de l'Atlantique, où les États-Unis célébraient le Memorial Day: pas moins de 2.800 vols ont été annulés pendant le week-end. Si une partie de ce marasme est à mettre sur le compte du mauvais temps, le manque de personnel est criant.

Ce cafouillage pourrait bien être un avant-goût de ce qui attend les voyageurs cet été. D'après le cabinet d'analyse en aviation Cirium, la capacité de vols domestiques des six principales compagnies aériennes aux États-Unis sera 8,3% inférieure à celle de 2019 pour le mois de juin et 6,6% pour juillet.

Selon Bloomberg, les passagers auront aussi jusqu'à deux fois plus de risques de voir leur vol retardé. Cet été, si vous le pouvez, préférez le train.

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