Quatre-vingt-dix-sept: c'est le nombre de victimes qu'a fait le crash d'un A320 de la Pakistan International Airways près de Karachi, le 22 mai 2020. Selon l'enquête en cours, le pilote et son copilote semblent en partie ou pleinement responsables de ce désastre.
En pleine procédure d'atterrissage, la plus délicate pour tout aéronef, ils discutaient tranquillement du coronavirus, ignorant les alertes du contrôle au sol ainsi que celles que leur propre avion était en train de leur envoyer.
Ce type de bévue létale ne devrait plus étonner personne: le ministre de l'Aviation local a révélé que près d'un tiers des pilotes civils du pays volaient avec de faux permis.
Réaction tardive
S'exprimant devant l'Assemblée pakistanaise, Ghulam Sarwar Khan a ainsi expliqué que 262 des 860 pilotes du pays «n'avaient pas eux-mêmes passé les examens» de certification, certains ayant payé d'autres quidams mieux formés pour les réussir à leur place.
PIA acknowledges the AAIB report and have already taken measures learning from it. An independent Flight Data Monitoring setup established to monitor & analyze all flights. All pilots with dubious licenses will be grounded. Safety is more imp. than any commercial interest
— PIA (@Official_PIA) June 24, 2020
La Pakistan International Airways, qui emploie une grande partie de ces vrais-faux pilotes et a déjà été mise sur liste noire par la Commission européenne en raison des doutes sur la sécurité de ses vols, a réagi en clouant au sol toutes les personnes concernées avant une enquête plus poussée. Une décision trop tardive sans nul doute.