N'oubliez pas: les bourreaux sont parfois aussi des victimes. | Icon8 via Unsplash
N'oubliez pas: les bourreaux sont parfois aussi des victimes. | Icon8 via Unsplash

Comment gérer des collègues toxiques

Pour redonner sourire et motivation aux personnalités cyniques, il suffirait de leur tendre la main plutôt que de les rejeter.

Journaliste pour Quartz, Sarah Todd raconte avoir autrefois assisté à un cours de management lors duquel lui avait été présentée une classe de salarié·es à part, que leurs collègues connaissent et redoutent pour devoir chaque jour en subir les ravages: les «terroristes cyniques».

Ces personnes sont les petits trous noirs des open spaces. Très engagées dans leur travail mais d'une manière destructrice, elles ne croient en rien et n'ont confiance en personne, critiquent chaque nouveau projet jusqu'à le compromettre, cherchent des noises en permanence et plongent au quotidien l'ensemble du bureau dans un nuage noir aussi désagréable que dommageable.

Prophétie auto-réalisatrice

Trois scientifiques, Olga Stavrova, Daniel Ehlebracht et Kathleen Vohs, ont mené six enquêtes différentes pour essayer de comprendre les mécanismes de ce côté sombre de la force.

Dans un article publié dans le Journal of Experimental Psychology et titré «Victimes, coupables, ou les deux?», l'équipe a mis le doigt sur le cercle vicieux et la prophétie auto-réalisatrice que constitue le cynisme d'entreprise.

La source du mal-être serait à chercher dans le respect et sa perception: un manque de respect et de considération perçu par un·e salarié·e nourrit son cynisme, qui en réponse peut mener à d'autres manques de respect de la part de ses collègues, qui à leur tour peuvent pousser la personne à davantage de négativité et d'éloignement.

L'article donne quelques pistes pour faire retrouver un timide sourire à un·e collègue pris dans un tel tourbillon noir. Une solution instinctive est d'éviter autant que faire se peut les terroristes cyniques, sauf que dans la vie courante comme en entreprise, c'est parfois impossible.

Offrir une marque nette de respect et de confiance à un·e salarié·e qui, par son attitude, semble ne pas la mériter constituerait une solution contre-intuitive mais néanmoins efficace pour briser la spirale infernale.

Après tout, cet individu est souvent la première victime, sur le plan économique comme sur celui de la santé mentale et physique. Un avancement proposé par un·e supérieur·e à l'écoute de ses désirs et motivations, des collègues qui font le premier pas pour valoriser ses compétences, et la vision du monde de cette personne honnie et isolée pourrait petit à petit rosir à nouveau.

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