Le 11 février dernier avait lieu la Journée internationale des femmes et des filles de science. L'occasion de revenir, pour le site Eurostat, sur les déséquilibres hommes-femmes dans la recherche ainsi qu'aux postes d'ingénierie: sans surprise, malheureusement, il sont encore profonds en Europe comme dans le reste du monde.
La science, un univers masculin
Selon les derniers chiffres de l'Unesco, qui couvrent les années 2014 à 2016, moins de 30% des chercheurs dans le monde sont des chercheuses. L'Europe fait un peu mieux, mais peine à atteindre la parité: selon Eurostat, 59% des dix-huit millions de scientifiques et ingénieurs en Europe sont des hommes. Le chiffre est plus frappant encore lorsque seules les entreprises de «high and medium technology» sont prises en compte: 83% des scientifiques et ingénieurs y sont de sexe masculin.
Il y a, bien sûr, des disparités entre les pays. Les bons élèves sont la Lituanie (57% de femmes dans l'univers de la recherche et de l'ingénierie), la Bulgarie et la Lettonie (53%) ou encore le Portugal (51%). Le Danemark atteint quant à lui la parité parfaite avec 50%.
Au fond de la classe, on trouve la Hongrie et le Luxembourg (25%), la Finlande (29%) et l'Allemagne (33%). Et la France, dans tout ça? Elle est pile-poil dans la moyenne assez peu glorieuse de l'ensemble de l'Union européenne, avec seulement 41% de d'ingénieures et de chercheuses de sexe féminin. Il reste donc beaucoup de boulot un peu partout.