C'est liquide, et ça peut vous nourrir. Mais peut-être pas vous contenter. | Public Domain Pictures via Pixabay

C'est liquide, et ça peut vous nourrir. Mais peut-être pas vous contenter. | Public Domain Pictures via Pixabay

Des repas exclusivement liquides, la fausse bonne idée?

Une journaliste de Wired a essayé de remplacer ses repas traditionnels par des boissons-substituts pendant un mois: bof bof.

Depuis quelques années, les boissons vendues comme des substituts de repas solides se sont frayé un chemin dans les habitudes de nombreuses personnes, au point de créer un nouveau marché que se partagent plusieurs marques. Pour savoir ce qu'elles valent vraiment, Wired les a essayées pendant un mois.

Deux marques, l'américaine Soylent et la britannique Huel, ont été mises au banc d'essai. La journaliste Katia Moskvitch s'est prêtée au jeu pour goûter les produits. Soylent est vendue dans une bouteille toute prête à boire, contenant 400 calories et 20 grammes de protéines à base de plantes, dans sa saveur originale (donc sans saveur), au cacao et au mocha avec de la caféine. La première n'a pas trouvé grâce à ses yeux, justement du fait de son manque de goût, alors que les deux autres, plus sucrées, lui ont rappelé de classiques chocolats au lait et milkshakes.

Huel adopte un processus différent. La journaliste a testé la version déjà prête en bouteille, mais l'a détestée. Elle s'est rabattue sur la version en poudre, à mélanger soi-même avec de l'eau. Sans succès non plus du fait, dit-elle, d'un goût «horrible». En remplaçant l'eau par du lait d'amande, l'expérience s'améliore un peu. Mais même les «boosters», censés ajouter une saveur de fraise, d'ananas ou de chocolat, paraissaient artificiels.

Saturation gustative

Les jours passant, Katia Moskvitch a fini par faire quelques entorses à son programme en prenant dans la journée un café et quelques collations: après plusieurs semaines d'expérimentation, le palais de la journaliste était arrivé à saturation. En parcourant des forums de discussion, elle s'est rendu compte qu'elle était loin d'être seule dans ce cas.

Pourtant, Julian Hearn, cofondateur de Huel, assure qu'avec ses produits «vous avez une nourriture super pratique et nutritionnellement complète». Comme Feed en France, la cible de ces entreprises n'est pas une personne souhaitant perdre du poids, mais plutôt un individu qui veut savoir très précisément ce qu'il ingère ou, cas le plus fréquent, quelqu'un de trop occupé pour prendre une véritable pause déjeuner. Ces substituts de repas ont trouvé leur public: Huel a notamment vendu vingt millions de ses menus dans plus de quatre-vingts pays.

Fiona Lawson, nutritionniste à Londres, soutient que «prétendre que l'on peut obtenir tout les nutriments dont on a besoin d'une boisson industrielle n'est rien d'autre que de l'orgueil». En comparant les deux marques, la professionnelle note que «Huel semble contenir légèrement moins d'aliments transformés». Katia Moskvitch a plutôt apprécié son expérience, mais pas pour longtemps. Et Fiona Lawson de rappeller qu'il est «aussi facile d'ouvrir ces bouteilles que remplir une assiette d'un filet de saumon pré-cuit, d'une patate douce froide et de quelques feuilles de salade, ce qui est bien meilleur pour vous».

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