Animal Crossing: New Horizons est en pleine bulle spéculative. Dans ce jeu vidéo, un personnage visite la ville où vous vous trouvez chaque dimanche pour y vendre des navets, dont le prix varie chaque semaine. Les légumes peuvent ensuite être revendus au magasin de Méli et Mélo contre des clochettes, la monnaie utilisée dans le jeu.
Les jumeaux tanukis proposent plusieurs créneaux par jour pour l'achat de navets. Parfois à prix cassés, parfois à des tarifs beaucoup plus intéressants. Des personnes qui jouent essayent donc de maximiser leurs profits en achetant à vil prix et en revendant aussi cher que possible. Cela s'appelle le «stalk market», jeu de mots sur «stalk» (tige) et «stock market» (bourse). Badum tss.
Il est relativement aisé de se déplacer de village en village dans New Horizons. Par conséquent, les gamers ont commencé à s'échanger des informations sur le cours des tulipes dans les différents lieux du jeu vidéo. Ils postent le prix auquel se vendent les fleurs, leur code ami et attendent que d'autres viennent les rejoindre pour écouler leur stock au meilleur tarif.
Méli et Mélo achètent pour 650 cloches
Le subreddit Animal Crossing Turnip Exchange permet d'avoir un aperçu des échanges. «[SW] Méli et Mélo achètent pour 650 cloches! C'est le jeudi du siècle! Les codes Dodo seront les premiers arrivés, premier servis, ce sera clotûré assez rapidement», écrit un usager de Toronto.
Dans les versions précédentes du jeu, se rendre dans un autre village était plus compliqué. Le premier opus nécessitait une sauvegarde pour chaque destination. Les épisodes suivants utilisaient internet, mais les systèmes de jeu en ligne de Nintendo étaient alors «ternes et encombrants», selon Vice. Il était néanmoins possible de s'y adonner à la spéculation.
«New Horizons est sorti au moment où Nintendo avait un service en ligne qui fonctionne plus ou moins, des réseaux sociaux reliant des joueurs qui, autrement, ne se seraient pas connus, et une pandémie mondiale forçant tout le monde à rester chez soi», analyse Vice.