Le casse du siècle, pour le pire butin du siècle. | Vlad Tchompalov via Unsplash

Le casse du siècle, pour le pire butin du siècle. | Vlad Tchompalov via Unsplash

De la bière sous-marine, une épave soviétique et un mystérieux cambriolage

Une brasserie argentine a voulu faire vieillir de la bière dans sept tonneaux placés sous la mer: ils ont tous disparu.

Pourquoi ne pas faire vieillir de la bière au fond de l'océan? C'est le genre d'idée mi-scientifique mi-marketing dont les producteurs d'alcool raffolent. Vin resté des mois dans la cale d'un bateau, vin et whisky vieillis dans les fonds marins, ou même envoyés dans l'espace: les conditions de conservation des alcools étant cruciales à leur saveur, tout ou presque a été testé pour faire parler.

C'est pourquoi trois brasseries de Mar del Plata, sur la côte atlantique de l'Argentine, ont eu l'idée d'une expérience encore inédite: harnacher des tonneaux de bière à une épave au fond de l'océan.

Pour cette expérience, qui devait durer un mois, les trois brasseries se sont alliées à une école de plongée locale afin de fixer leur bière au Kronomether, un navire soviétique de 100 mètres de long, sombré au large de Mar del Plata en 2014.

Las, peu de temps avant la fin de l'expérience, les 700 litres de bière ont disparu. «J'avais envie de pleurer, désespère Carlos Brelles, le président de l'école de plongée. Trois ou quatre personnes sans morale ont détruit le travail de tant de personnes.»

2.000 bières sous les mers

Une fois l'idée lancée, la bière sélectionnée et le lieu d'arrimage choisi, l'obtention des permis a encore pris un an, et le processus a été ralenti par le Covid. Une partie des profits de la vente des 2.000 bouteilles prévues devait ensuite être reversée à un musée de sciences naturelles.

Toute l'affaire est très mystérieuse, car les tonneaux subtilisés contenaient 700 litres de liquide en tout, soit une cargaison de près d'une tonne. Ils étaient fixés dans une cage en métal à vingt mètres de profondeur, dans une épave située à cinq kilomètres de Mar del Plata.

Autant dire que, même sans protection, voler une telle cargaison n'était sûrement pas une opération improvisée. Il semblerait néanmoins que ces pirates aient réalisé le casse du siècle pour le pire butin du siècle.

Selon l'un des brasseurs, le liquide n'est pas buvable, puisqu'il doit encore être transformé en brasserie. «Si ils l'ont volé pour leur propre consommation, ils vont devoir tout jeter. Pour l'instant, c'est un liquide tiède sans gaz qui serait difficile à boire», détaille Juan Pablo Vincent, le patron de l'une des distilleries.

C'est pourquoi les soupçons portent pour l'instant sur des vandales plutôt que sur un gang de professionnels. En tout cas, Carlos Brelles assure qu'il n'a pas dit son dernier mot: il retentera l'expérience dès que possible. Avec des requins de garde?

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