Provenant d'un post Facebook du patron des renseignements ukrainiens, la nouvelle est à prendre avec quelques pincettes, ou à ajouter aux mythes et légendes difficilement vérifiables racontés depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
À Izioum, les habitants auraient tué deux militaires et en auraient mis des centaines d'autres hors d'état de nuire en leur offrant du cake et de l'alcool –tous deux empoisonnés.
Izioum, située dans la région de Kharkiv, est une ville très disputée depuis le début du conflit, du fait notamment de la présence d'un important nœud ferroviaire. Des combats féroces y ont fait rage pendant tout le mois de mars, et la ville a été transformée en un champ de ruines. Mais dans cet enfer, sa population a eu son rôle à jouer.
On a vu, avant comme depuis l'invasion russe, les civils ukrainiens se préparer à la guerre ou y prendre directement part. En rejoignant des milices armées de défense territoriale; en mettant leurs corps entre les chars et leurs destinations; en produisant en masse (voire de manière industrielle) des cocktails Molotov; en participant à l'édification des défenses des villes et notamment d'Odessa; ou, pour cette grand-mère de Kiev et comme le rapporte la légende, en détruisant un drone russe grâce à un bocal de pickles de tomates.
La gourmandise est un défaut mortel
À Izioum, les civils de la ville ont trouvé un autre moyen de s'associer à la lutte de leurs soldats: profiter de la faim des troupes russes, l'un de leurs maux endémiques pendant cette guerre dont la logistique si défaillante les a poussés à la rapine, aux pillages, voire à manger du chien plutôt que des rations périmées depuis 2015.
En distribuant à leurs ennemis un gâteau de leur confection, à la recette duquel ils ont ajouté un poison dont la nature n'a pas été citée par le patron du renseignement ukrainien, ils ont fait mouche: deux soldats seraient morts et vingt-huit autres, empoisonnés eux aussi, auraient été admis en soins intensifs.
Et puisque rien ne vaut quelques bonnes (et nombreuses) goulées de schnaps avec le cake ukrainien, des bouteilles d'alcool leur auraient également été distribuées. Elles auraient fait de véritables ravages: toujours selon cette légende moderne à l'épique digne d'un vieux conte médiéval, 500 militaires russes auraient été hospitalisés pour un empoisonnement à l'alcool. Pas vraiment tombés au combat, mais tombés quand même.