Le confinement a été très profitable à tous les divertissements disponibles depuis le foyer. Les audiences télé s'envolent, les jeux vidéo sont plus populaires que jamais, la fréquentation des réseaux sociaux augmente et le streaming explose.
Mais les solutions légales ne sont pas les seules à être populaires. D'après le cabinet d'analyse londonien Muso, spécialisé dans le piratage en ligne, les sites de téléchargement et de streaming illégaux ont enregistré une hausse des visites de plus de 40%.
Les sept derniers jours du mois de mars, le recours à ces plateformes a augmenté de 41% en France et 41,4% aux États-Unis, par rapport aux sept derniers jours de février. L'Italie, mise en quarantaine depuis plus longtemps, bat tout les records (+66%), suivie de l'Inde (+63%).
La cause de cette évolution laisse peu de place au doute: Muso précise que, dans chacun de ces pays, elle concorde avec la mise en place des mesures de confinement.
Pas de conséquences pour le légal
Le 13 avril, le site internet TorrentFreak montrait déjà que les quantités de torrent étaient en augmentation dans les pays touchés par le virus, conséquence direct du confinement forcé.
D'après Muso, c'est une fréquentation d'une ampleur «sans précédent», alors que les tendances au piratage sont plutôt à la baisse depuis des années, grignotées par les services de streaming légaux comme Netflix ou Amazon Prime.
Cette vague permet aussi de comprendre que le visionnage illégal n'est pas systématiquement dommageable aux solutions légales, au contraire: «Les tendances au piratage ou au visionnage non autorisé sont liées de près à la consommation de contenus payants», explique Andy Chatterley, le PDG de Muso.
En effet, dans le même temps, le nombre d'abonné·es Netflix a augmenté significativement et Disney + a réalisé un beau démarrage.
