Là où tout a commencé, les chantiers reprennent. | STR / AFP

Là où tout a commencé, les chantiers reprennent. | STR / AFP

À Wuhan, retour à l'air libre mais pas à la vie d'avant

Dans la ville qui a vu naître l'épidémie, le confinement est levé mais le virus est loin d'être vaincu.

Le 11 mai: la date de début de déconfinement fixée par le gouvernement français arrive à grand pas, et rien ne semble prêt. Quels lieux pourront rouvrir, qui pourra sortir, jusqu'où pourra-t-on se déplacer? Tous ces points doivent encore être précisés.

Pour tenter d'avoir une idée de ce qui attend la France et l'Europe, on peut se tourner vers la ville chinoise de Wuhan, la première à avoir imposé l'isolement et l'une des premières à en être sortie. Là où tout a commencé, le confinement total est terminé mais le coronavirus continue de peser sur tous les aspects de la vie quotidienne.

La ville a levé ses mesures de restriction le 8 avril, après soixante-seize jours d'enfermement imposé. Le port du masque est généralisé. Partout, des gardes scannent la température corporelle et refoulent quiconque paraît avoir de la fièvre.

Une application de traçage lancée au début de confinement, qui attribue un QR code vert, jaune ou rouge en fonction du niveau de santé estimé, autorise ou non l'accès à certains endroits.

C'est ce type d'app dont pourrait s'inspirer le reste du monde. Mais cette technologie n'est qu'une couche de sûreté supplémentaire, ajoutées aux méthodes traditionnelles de lutte contre les épidémies.

Distanciation totale

Dans une usine Lenovo, rouverte fin mars, on indique que «la production n'est que notre seconde préoccupation». La première: empêcher le Covid-19 de pénétrer l'établissement. L'intégralité de la main-d'œuvre a du être testée pour le virus et la présence éventuelle des anticorps correspondants avant de reprendre le travail.

La température des employé·es est prise quatre fois par jour. Le personnel a également dit adieu aux ascenseurs: tout le monde prend l'escalier, en respectant les distances de sécurité.

Dans les cafétérias de l'entreprise, chaque repas est emballé séparément. Il faut venir le chercher en groupe restreint, puis manger seul·e. D'autres sociétés ont choisi de poser des barrières en plastique sur les tables afin de les diviser en box individuels.

En matière de consommation, Bloomberg souligne que le déconfinement n'a pas mené à une euphorie générale. Les restaurants et centres commerciaux restent calmes: personne n'a envie de revivre un épisode de confinement total.

Parmi les rares activités à connaître une hausse notable des ventes figurent les concessionnaires automobiles, qui réussissent à écouler certains véhicules peu coûteux, seul moyen de se déplacer sans risquer de contamination.

De son coté, la Corée du Sud, elle aussi en phase de déconfinement, conseille à tout groupe d'individus, que ce soit un commerce, une entreprise, une école ou autre, de désigner un·e «manager» de quarantaine, chargé·e de veiller à l'application des règles d'hygiène et de contrôler la santé de ses membres.

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