Au feu, les conventions du vieux monde. | Markus Spiske via Unsplash
Au feu, les conventions du vieux monde. | Markus Spiske via Unsplash

Le Covid-19 a-t-il tué la cravate?

En visioconférence, la plupart des hommes la tombent: l'aboutissement d'une vieille tendance.

«La cravate était un symbole déterminant de la culture d'entreprise du XXe siècle. Mais l'une des conséquences des confinements associés à la pandémie de Covid-19 est apparemment d'avoir tué les cravates», écrit le Financial Times.

Si certains PDG –comme Punit Rejen de Deloitte– en portent en visioconférence, la plupart des cadres d'âge moyen les ont troquées pour une simple chemise, avec ou sans blazer.

Même phénomène chez les politiciens: si Donald Trump et Boris Johnson continuent de porter la cravate (le premier les aime énormes et rouges), d'autres, comme l'ancien Premier ministre irlandais Leo Varakdar, veulent carrément «brûler» le morceau de tissu.

Selon lui, non contentes de «serrer le cou», les cravates sont un problème de santé publique, car on postillonne dessus et cela peut disséminer le coronavirus. En mars, le gouverneur de Virginie avait fait des déclarations similaires.

Un symbole de l'ancien monde?

«Un trait distinctif de la cravate est que beaucoup l'associent à un sens du professionnalisme: elle peut conférer une autorité instantanée et émettre une impression de sérieux», explique le Financial Times.

Dans ce cas, pourquoi plus d'hommes n'en portent-ils pas pendant les téléconférences? Ils en ont plein leurs placards et elles sont faciles à enfiler: cela ne permettrait-il pas de marquer une séparation entre le télétravail et la vie domestique? La réponse tient à un changement culturel.

«Les cravates sont souvent [associées] aux hiérarchies d'entreprise. Elles invoquent un sens de la convention, de la déférence et de l'ordre. Les chemises ouvertes, en revanche, semblent jeunes et flexibles; pas aussi débraillées qu'un t-shirt de style Silicon Valley, mais [...] moins formelles qu'une cravate», poursuit le journal.

Or, au XXIe siècle, et hors de pays très hiérarchisés comme le Japon, les dirigeants et les cadres d'entreprise veulent apparaître comme détendus, flexibles et ouverts d'esprit. Autant de traits de caractère que l'on n'associe pas forcément à la cravate.

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