C'est joli, non? | Luke McKeown via Unsplash
C'est joli, non? | Luke McKeown via Unsplash

Les «crypto bros» et patrons de la tech terrorisent Hawaï

Leur point commun? L'argent. Leur passion? Les plages hawaïennes.

Depuis plusieurs semaines, le magnat de la blockchain, Jonathan Yantis, est en conflit ouvert avec les habitants de l'île de Maui. En cause? Une violation supposée de propriété privée… Le cofondateur de la plateforme WAX, qui a fait fortune dans les cryptomonnaies, possède depuis décembre 2020 un manoir d'une valeur de 24 millions de dollars (21 millions d'euros) sur la côte.

Cette propriété luxueuse est aussi appelée Cliff House, «la maison de la falaise», en raison de sa proximité avec une plage surplombée de rochers, d'où les locaux ont pris l'habitude d'aller plonger. Ce lieu, un des rares spots permettant de sauter, est généralement rempli d'Hawaïens qui s'amusent, mettent de la musique et boivent un coup en attendant le coucher du soleil. Mais le multimillionnaire ne l'a pas entendu de cette oreille.

Après avoir retiré une échelle, qui permettait de remonter après avoir réalisé un plongeon de la falaise, Yantis a ensuite placé des panneaux, aux allures de règlements officiels, déclarant que les bruits dans la zone devaient se limiter «aux sons naturels uniquement».

Quelque temps après, il a installé un agent de sécurité près de la plage, censé faire taire toute «boombox» sauvage, tout en servant de sauveteur en cas d'accident.

Hawaï, l'autre Silicon Valley?

Dépossédés de leur lieu de baignade favori, des dizaines d'habitants, encouragés par une activiste du littoral, Kai Nishiki, se sont rassemblés sur la plage afin de protester contre ce qu'ils considéraient comme un nouvel empiètement sur les coutumes traditionnelles par un riche propriétaire terrien.

Aller zoner sur la plage est désormais devenu un acte militant pour faire passer le message suivant: peu importe l'argent que vous avez, la plage est à tout le monde!

Avec son passé d'ancienne colonie et son afflux permanent de touristes, la conservation d'une identité hawaïenne, et le maintien d'un accès au littoral pour les populations locales, apparaît primordial.

Le multimillionnaire de la blockchain, quant à lui, se dit victime d'activistes trop zélés, de désinformation et de «cancel culture». Il souhaite seulement protéger les oiseaux qui nichent à proximité et empêcher que des enfants se noient devant chez lui, avance-t-il.

Comme lui, ces dernières années, un certain nombre de riches patrons de la tech ont élu domicile sur ces îles du Pacifique. Notamment Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, qui n'a cessé d'acheter des terres hawaïennes depuis 2014. Tout comme ses comparses milliardaires Larry Ellison, fondateur de l'entreprise de bases de données Oracle ou encore l'homme le plus riche du monde, Jeff Bezos, fondateur d'Amazon qui a fait le choix plus chic d'un domaine entouré de champs de lave endormie.

Jonathan Yantis lui, tenterait de revendre la propriété pour 59,5 millions de dollars, soit plus du double de ce qu'il a payé il y a à peine deux ans. Mais il ne compte pas quitter l'île pour autant. Son prochain objectif? Construire la plus grande maison de Maui.

En ce moment

Le mois des fiertés LGBT+, ou quand les entreprises chassent le «pink dollar»

Biz

Le mois des fiertés LGBT+, ou quand les entreprises chassent le «pink dollar»

Pour mériter cet argent, un seul mot: cohérence.

Comment le Groupe Wagner cherche à recruter sur les réseaux sociaux

Et Cætera

Comment le Groupe Wagner cherche à recruter sur les réseaux sociaux

En français, en espagnol, ou encore en vietnamien, la milice veut ratisser large.

SafetyWing, la start-up dans laquelle tout le monde gagne le même salaire

Biz

SafetyWing, la start-up dans laquelle tout le monde gagne le même salaire

Qui que vous soyez, où que vous viviez.