Pas un lance-flammes, mais des étincelles quand même. | Robyn Beck / POOL / AFP
Pas un lance-flammes, mais des étincelles quand même. | Robyn Beck / POOL / AFP

Un nouvel ennemi pour Elon Musk: Roberto Escobar, frère de Pablo

L'Américain aurait copié le design du lance-flammes du Colombien: ça chauffe.

L'idée du patron de Tesla, SpaceX et de la Boring Company de lancer sur le marché un lance-flammes ressemblant à un jouet était était surréaliste. L'objet, lancé en janvier 2018 pour la peu modique somme de 500 dollars (444 euros environ), fut un étrange petit carton commercial.

Quatre jours ont suffi à The Boring Company, sa conceptrice dont l'objectif principal est, rappelons-le, de creuser des tunnels, pour écouler les 20.000 exemplaires du bidule. Effaré voire effrayé, le Sénat de l'État de New York a même décidé de légiférer pour en interdire l'usage, poussant Elon Musk en retour à préciser que son briquet géant s'appelait désormais, pour des raisons légales, «Not a Flamethrower» («Pas un lance-flammes»).

Jusque-là, rien d'anormal –mis à part à peu près tout. Le niveau d'absurdité a pourtant réussi à grimper d'un cran supplémentaire lorsque Roberto Escobar, le frère de Pablo, cofondateur du cartel de Medellín et surnommé Petit Ours, a accusé Musk d'avoir copié le design d'un produit qu'il aurait lui-même préalablement imaginé puis présenté à un ingénieur proche de l'Américain.

Brûler de l'argent

«Je veux que les gens puissent brûler de l'argent, comme moi et mon frère le faisions», a confié Roberto à propos de son gadget. «J'ai probablement, pendant toutes ces années, brûlé quelque chose comme deux millions de dollars. Littéralement brûlé de l'argent. Pour plein de raisons.»

Le Colombien poursuit en assurant que le Escobar Inc Flamethrower se vendra comme des petits pains. Cet accrochage public et publicitaire avec Musk, l'intérêt curieux des gens pour un tel objet ainsi que son prix –divisé par deux pour être désormais vendu 249 dollars pièce– pourraient lui donner raison.

Tout en élégance et distinction, une présentation de la version Escobar Inc du lance-flammes de The Boring Company.

«Elon, nous savons tous les deux que tu m'as volé quelque chose», a commenté Escobar via The Next Web, qui précise que Musk est sans doute dans son droit. «Je suis OK pour régler cette affaire pour 100 millions de dollars. Des actions Tesla ou du cash sont OK. Je gagnerai le procès, et tu perdras plus que 100 millions. Peut-être que les tribunaux feront de moi le nouveau patron de Tesla? Souviens-toi des années 1980, quand tu étais encore bébé et que je dirigeais le monde. Maintenant tu as fait des milliards, peut-être 20 milliards, c'est ce que je faisais alors en deux bonnes semaines. Réglons ça en gentlemen. Envoie-moi les actions à Escobar Inc.»

Elon Musk semble avoir (logiquement) choisi d'en rire. Il s'est pour l'instant contenté de répondre via son médium préféré, Twitter, avec ces simples mots: «Ce n'est pas un lance-flammes, M. Escobar.»

Sans doute s'est-il rappelé qu'Escobar n'en est pas à sa première tentative d'extorsion: il avait déjà, en 2016, réclamé à Netlix la somme d'un milliard de dollars pour l'usage non autorisé de l'histoire de sa famille.

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